Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a annoncé vendredi qu'il quittait le gouvernement de Benjamin Netanyahu et le monde politique en invoquant son manque de confiance dans le Premier ministre, en pleine querelle avec lui.
La politique israélienne est en pleine turbulences depuis que M. Netanyahu a offert mercredi le portefeuille de la Défense à l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, actuellement dans l'opposition.
Il s'agit pour le Premier ministre israélien d'élargir sa majorité parlementaire, qui ne tient actuellement qu'à une voix.
En remplacement, Benjamin Netanyahu aurait offert à Yaalon le portefeuille des Affaires étrangères.
Au-delà de l'élargissement de la coalition gouvernementale, la décision de Netanyahu de proposer la Défense à Lieberman a aussi été largement interprétée par les commentateurs comme une manœuvre destinée soit à sanctionner Yaalon, soit à écarter un potentiel rival au sein du Likoud.
Manuel Valls
Le Premier ministre français Manuel Valls entame samedi soir un voyage de trois jours en Israël et dans les Territoires palestiniens, où il défendra l'initiative prise par son pays pour tenter de relancer le processus de paix malgré le scepticisme d'Israël.
Connu et apprécié en Israël pour son combat contre l'antisémitisme en France, le chef du gouvernement va-t-il parvenir à infléchir la ligne de l'Etat hébreu qui, pour l'heure, ne veut pas entendre parler d'autre chose que de négociations bilatérales avec les Palestiniens ?
Valls arrive au Proche-Orient une semaine après le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, devant lequel le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en doute "l'impartialité" de l'initiative française.
En mars, le Premier ministre avait déclaré que l'antisionisme était "tout simplement le synonyme de l'antisémitisme et de la haine d'Israël", déclenchant une controverse.