La Jordanie a rappelé lundi son ambassadeur en Iran après le refus de Téhéran de répondre à la demande d'Amman de ne pas "se mêler des affaires arabes", selon un communiqué officiel.
"L'ambassadeur jordanien à Téhéran a été rappelé pour des discussions", a indiqué Mohamed Momani, le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement.
A la suite de l'accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre l'Iran et les grandes puissances, "des responsables" iraniens "ont émis une série d'actions et de déclarations qui constituent des ingérences inacceptables dans les affaires intérieures des pays arabes et surtout des Etats du golfe", a-t-il ajouté.
Les relations entre Téhéran et les pays arabes majoritairement sunnites s'étaient encore tendues en janvier après l'exécution par Ryad du dignitaire chiite saoudien Nimr al-Nimr. Des protestataires iraniens avaient mis à sac l'ambassade de l'Arabie saoudite à Téhéran.
Yémen
L'ouverture des pourparlers de paix sur le Yémen, prévue lundi à Koweït, est "retardée" car la délégation des rebelles chiites Houthis n'a pas encore quitté la capitale yéménite Sanaa, a-t-on appris de source proche de la délégation gouvernementale.
"Jusqu'ici, nous n'avons pas d'informations, à part que la délégation des Houthis est en retard", qu'elle n'a "pas encore quitté Sanaa et qu'elle tergiverse", a indiqué cette source sous le couvert de l'anonymat.
Les pourparlers qui devaient s'ouvrir lundi sous l'égide de l'ONU à Koweït sont "retardés", a-t-elle ajouté.
La délégation gouvernementale, qui se trouve déjà à Koweït, est dirigée par le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abdel Malek al-Mekhlafi.
A Sanaa, une source proche des rebelles a confirmé à l'AFP que la délégation des Houthis était toujours dans la capitale yéménite.