Le nouveau président birman, Htin Kyaw, a accordé une amnistie à 83 prisonniers détenus pour raisons politiques, un peu plus de deux semaines après l'investiture du premier gouvernement qui, en un demi-siècle, n'est pas issu de l'armée, ont rapporté dimanche des responsables. Le décret d'amnistie précise que la mesure vise à promouvoir "la réconciliation nationale et un climat de paix", dans le cadre des festivités du nouvel an birman. Parmi les personnes libérées figurent quatre journalistes et un cadre dirigeant du journal Unité, qui avaient été condamnés à dix ans de travaux forcés en 2014 pour avoir écrit sur une usine présumée d'armes chimiques.
Le gouvernement issu des rangs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, a décrété la libération ou l'annulation des poursuites de 282 personnes inculpés pour des délits à caractère politique, depuis sa prise de fonctions le 1er avril.
Transfert
Le Pentagone a transféré en Arabie saoudite neuf Yéménites détenus jusqu'à présent dans la prison de Guantanamo, parmi lesquels figurent un homme en grève de la faim depuis plusieurs années et nourri de force, ont déclaré samedi des responsables américains.
Ce transfert est le plus important réalisé depuis que le président Barack Obama a annoncé son intention de fermer ce centre de détention controversé installé sur l'île de Cuba avant de quitter la Maison blanche, en janvier prochain.
Après ces départs, il reste 80 prisonniers à Guantanamo, dont la plupart sont détenus sans avoir été inculpés ni jugés depuis plus de dix ans, une situation qui a valu aux Etats-Unis des protestations du monde entier.
Les transferts annoncés samedi, fruits de longues tractations diplomatiques entre Washington et Ryad, ont eu lieu alors que le président américain doit participer à partir de mercredi à un sommet des pays du Golfe en Arabie saoudite.