Sept pirates somaliens ont, une dernière fois, demandé mercredi "pardon" à la famille de la victime pour l'équipée meurtrière menée en 2011 contre le voilier Tribal Kat dans le golfe d'Aden, juste avant que le tribunal qui les juge à Paris se retire pour délibérer.
"Il y a eu beaucoup de drames. J'y pense tous les jours. Je vous demande pardon, encore", a dit Mohamed Ahmed Hersi. Farhan Abdisalam Hassan "regrette beaucoup". "Je vous demande de me juger pour ce que j'ai fait et je vous remercie".
Certains, comme Ahmed Akid Abdullahi, ont aussi demandé "l'indulgence" de la cour, à l'issue de deux semaines de procès qui ont montré que les tueurs de Christian Colombo, le skipper français du Tribal Kat, n'étaient pas dans le box des accusés.
Les accusés seront fixés dans la soirée sur leur sort. L'avocate générale a requis de lourdes peines, de 16 à 22 ans de réclusion criminelle, contre des hommes "unis par une volonté commune" de piller et rançonner.
Mali
Trois soldats français ont été tués au Mali par l'explosion mardi d'une mine au passage de leur véhicule blindé, selon un communiqué publié mercredi par la présidence française.
Le président François Hollande a exprimé sa "grande tristesse" après le décès de deux soldats "des suites de leurs blessures". L'Elysée avait annoncé dès mardi la mort d'un premier militaire et fait état de trois blessés, dont deux graves.
L'explosion est survenue lors d'une opération de la force française Barkhane à l'approche de la ville de Tessalit, au nord du Mali. Selon le ministère de la Défense, les victimes se trouvaient à bord de l'engin de tête d'un convoi d'une soixantaine de véhicules qui a touché une mine et explosé.
La force française Barkhane mobilise 3.500 hommes déployés dans cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) pour contrer la menace des groupes jihadistes.