L'indépendantiste basque Arnaldo Otegi, ex-"soldat" de l'ETA ayant joué un rôle important dans le processus de paix au Pays basque, est sorti de prison mardi en Espagne après six ans de détention, plaidant aussitôt pour poursuivre "le pari de la paix".
Otegi, 57 ans, secrétaire général du parti de gauche indépendantiste Sortu, a quitté la prison de Logroño (située dans la région de la Rioja, nord) sous les applaudissements de quelque 200 proches et partisans, a constaté un photographe de l'AFP.
Face à une foule de journalistes, Otegi a lancé: "Il y en a qui disent qu'il n'y a pas de prisonniers politiques dans l'Etat espanol (...) Mais il n'y aurait pas autant de médias présents s'ils ne savaient pas qu'aujourd'hui (...) un prisonnier politique sort d'une prison espagnole".
Otegi avait été l'un des premiers indépendantistes à plaider, dès la fin des années 1990, pour l'abandon de la lutte armée de l'ETA, accusée d'avoir tué au total au moins 829 personnes en quatre décennies.
Arrestation
Onze personnes ont été arrêtées mardi dans l'enquête sur les attaques perpétrées le 11 février contre les sièges à Istanbul de deux quotidiens proches du régime islamo-conservateur turc, a annoncé l'agence de presse progouvernementale Anatolie.
Les suspects, arrêtés à Istanbul, appartiendraient aux Forces unies pour la liberté (BOG), une milice kurde syrienne, selon l'agence, qui cite des sources de sécurité et fait état de la saisie de documents et de matériel numérique.
Les BOG, notamment engagées contre les jihadistes du groupe Etat islamique, sont réputées proches du Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP), une formation interdite en Turquie, ainsi que du Parti de l'union démocratique (PYD, principale formation kurde en Syrie), considéré comme un groupe terroriste par Ankara.