Au moins 38 jihadistes de l'Etat islamique (EI) ont péri lundi dans des frappes de l'armée de l'air du régime de Bachar al-Assad sur des positions du groupe dans le centre de la Syrie, rapporte une ONG mardi.
L'armée du régime multiplie ces derniers jours ses frappes contre l'organisation extrémiste, parallèlement au renforcement de la présence militaire de son allié russe en Syrie.
Selon des experts proches du régime de Damas interrogés par l'AFP, la Russie a dépêché des conseillers pour former des troupes syriennes sur de nouveaux matériels, notamment un système de défense aérien à courte portée et des chars, pour changer l'équation militaire sur le terrain et déployé 28 avions de combat.
Le Kremlin défend son soutien à Damas, dont il est le principal allié, et appelle à une coalition plus large contre l'EI, qui inclurait la Syrie et l'Irak.
Yémen
Des avions de la coalition arabe conduite par l'Arabie Saoudite ont tué une cinquantaine de personnes lundi lors de bombardements dans le nord du Yémen et à Sanaa, la capitale yéménite contrôlée depuis un an par les rebelles chiites houthis et leurs alliés.
L'une de ces frappes a visé un quartier général de la police dans le secteur d'Al Chaghadreh, province de Hajjah, au nord-ouest de Sanaa. Après un premier tir, un deuxième missile a frappé l'objectif où arrivaient les équipes de secours et des habitants, faisant au moins trente morts.
Plus tôt dans la journée, la coalition avait bombardé une cimenterie à Ibs, également dans la province de Hajjah. Les ouvriers n'étaient pas encore arrivés mais trois bergers qui se trouvaient à proximité de l'usine ont été tués.
A Taëz, dans un quartier de la ville tenu par les partisans du président Abd-Rabbou Mansour Hadi, un tir de mortier des rebelles a fait huit morts, rapportent des habitants.