Le président russe Vladimir Poutine a estimé vendredi que la crise des réfugiés en Europe était "prévisible", ajoutant avoir évoqué avec son homologue américain Barack Obama et d'autres dirigeants la création d'une coalition internationale contre l'extrémisme et le terrorisme. La Russie, soutien du président syrien Bachar al Assad, tente depuis des mois de convaincre les pays occidentaux de s'allier à Damas pour lutter contre le groupe extrémiste Etat islamique (EI), sans succès jusqu'à présent, les bombardements aériens de l'armée syrienne étant autant responsables de l'exode des populations civiles que les exactions des djihadistes.
Pendant un déplacement à Vladivostok, dans l'extrême-orient russe, Vladimir Poutine a dit à des journalistes avoir également parlé de la création d'une coalition avec les dirigeants de la Turquie, de l'Arabie Saoudite et de la Jordanie, trois pays qui soutiennent les rebelles syriens.
Turquie
Le Parlement turc a voté jeudi soir le renouvellement pour une période d'un an du mandat autorisant le déploiement de troupes en Irak et en Syrie, quelques semaines après avoir assumé un rôle accru au sein de la coalition montée il y a un an par les Etats-Unis pour lutter contre l'organisation Etat islamique. La Turquie, pays membre de l'Otan, a ouvert ses bases aériennes à la coalition en juillet dernier et pris part récemment à des frappes aériennes contre l'organisation extrémiste sunnite dans le nord de la Syrie. Même si le pays dispose de la deuxième plus grande force de l'Otan en termes d'effectifs d'infanterie, la Turquie a plusieurs fois clairement affirmé qu'elle n'avait pas l'intention de déployer des troupes au sol en Syrie, à moins d'une menace clairement déterminée contre sa propre sécurité.