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“Nous étions un musée depuis longtemps, maintenant nous allons enfin en avoir l’air”, a expliqué à la presse le Mexicain Julian Zugazagoitia, directeur de l’institution depuis 2002.
La principale institution culturelle hispanique de New York a complètement renouvelé ses locaux, situés à l’instar d’établissements plus connus comme le Metropolitan Museum ou le Guggenheim sur la 5e avenue face à Central Park, mais à la hauteur de la 104e rue, en plein coeur de la partie latine de Harlem, baptisée “Barrio” (quartier, en espagnol). Le musée avait fermé en mai dernier pour aborder la phase finale de travaux de modernisation qui se poursuivent dans certaines parties de l’immeuble, notamment dans l’amphithéâtre.
Six mois et 44 millions de dollars plus tard, le Barrio rouvre en s’intégrant au prestigieux “Museum Mile” (l’avenue des musées).
L’édifice est un ancien orphelinat qui, d’un point de vue architectural, tenait plus de la prison que du foyer chaleureux.
L’architecte Jordan Gruzen a présidé à la rénovation, et la façade autrefois austère et vétuste combine aujourd’hui le bois, l’acier et le verre “pour que les promeneurs de la 5e avenue soient intégrés visuellement au musée”, a expliqué Jordan Gruzen.
Les galeries qui abritent les collections ont également été rénovées, sans réussir toutefois à surmonter totalement le handicap que représentait le manque de lumière naturelle.
Le coeur du lieu est constitué par la collection permanente Carmen Ana Unanue, qui comprend plus de 6.500 oeuvres d’art allant de la période précolombienne à l’art contemporain.
Des oeuvres de David Alfaro Siqueros, Diego Rivera, Frida Kahlo et Joaquin Torres-Garcia, des artistes qui ont acquis une dimension universelle, figurent parmi les pièces les plus importantes du musée.
A l’occasion de la réouverture, le Barrio présente une exposition intitulée “Nexus”, dédiée à l’influence réciproque d’artistes latinos et non latinos ayant vécu à New York durant la première moitié du XXe siècle.
Le musée du Barrio fut fondé en 1969 par l’artiste et professeur Rafael Montanez Ortiz et un groupe de militants, enseignants et artistes qui trouvaient que l’art d’Amérique latine était largement ignoré par les institutions culturelles de la ville.
Concentré au départ sur la communauté portoricaine qui représentait la majorité des habitants du “Barrio”, le musée s’est progressivement ouvert au reste des pays d’Amérique latine.
Julian Zugazagoitia a souligné que l’établissement aspirait à approfondir la connaissance de l’univers latino-américain. Les chiffres lui donnent raison, le nombre de visiteurs annuels étant passé au fil des années de 20.000 à 125.000.
Le Barrio a également inauguré un site internet, et une cafétéria avec vue sur Central Park.