L'opération avait été organisée sur la base de renseignements faisant étant d'une possible rencontre entre des chefs djihadistes dans une maison à Latifiya à 40 km au sud de la capitale irakienne.
Dans un autre incident, également survenu à Latifiya, un officier et trois soldats ont été blessés par l'explosion d'un engin au passage du véhicule dans lequel ils circulaient, précise l'armée irakienne.
Plus de 170 personnes ont péri dans des attentats revendiqués par l'EI à Bagdad et dans ses environs au cours de la semaine écoulée. Mardi, trois attaques ont coûté la vie à 77 personnes, soit la série la plus meurtrière dans la capitale depuis le début de l'année.
L'influent imam chiite irakien Moktada al Sadr a ordonné à ses miliciens de quitter les rues de Bagdad où ils avaient pris position mardi après les attentats revendiqués par l'Etat islamique qui ont fait 77 morts et près de 150 blessés, a annoncé mercredi l'un de ses conseillers.
Plusieurs centaines de membres des Saraïa al Salam, ou Brigades de la paix, fidèles à l'imam, se sont déployés dans six quartiers majoritairement chiites de la capitale.
Moktada al Sadr, qui a reproché aux autorités leur incapacité à assurer la sécurité, leur a finalement ordonné "de ne montrer aucune arme en public, d'éviter les tensions avec les forces de l'ordre et de ne pas se laisser entraîner dans des violences", selon son conseiller.
Mercredi, il n'y avait plus de miliciens dans les rues de Sadr City, vaste quartier chiite de l'est de Bagdad.
Une série d'attentats suicide également revendiqués par l'EI avait déjà fait une centaine de morts il y a une semaine dans la capitale.
Par ailleurs ce même jour, les forces irakiennes sont entrées sans trop de difficultés dans la ville de Routba, dans l'ouest de l'Irak, tenue par le groupe Etat islamique depuis 2014 et située sur la route principale entre Bagdad et la frontière jordanienne, selon un porte-parole militaire américain.
Les jihadistes étaient peu nombreux, "200, 250 selon les estimations les plus hautes", et "n'ont pas opposé" de résistance très forte à l'avancée des forces irakiennes, a indiqué le porte-parole, selon qui toute la ville devrait être complètement libre de toute présence jihadiste "très prochainement".
Pour les militaires américains, la perte de Routba prive les jihadistes d'une "zone d'appui" pour leurs opérations dans la province sunnite d'Al-Anbar, dans laquelle les forces irakiennes ont engagé une offensive majeure contre l'EI.
Selon le porte-parole américain, il reste désormais "plusieurs centaines, voire presque un millier" de jihadistes dans la province.
La majorité des forces de l'EI en Irak, soit "10 à 12.000", sont désormais "concentrées autour de Mossoul et Tal Afar, dans la province de Ninive au nord du pays, selon le porte-parole.
Le porte-parole américain a par ailleurs annoncé la mort vendredi dernier dans une frappe aérienne de deux combattants de l'EI considérés comme des "cibles de haute valeur" par la coalition.
Une bombe de la coalition a éliminé Abou Hamza, un commandant local de la vallée de l'Euphrate, et Abou Safiya, impliqué dans des attaques à l'arme chimique dans cette même vallée de l'Euphrate, a indiqué le porte-parole militaire.
Abou Hamza était un ancien membre d'Al-Qaïda en Irak, qui "avait planifié et conduit des opérations contre des soldats américains" pendant la guerre d'Irak, a indiqué le colonel Warren.
D’après le porte-parole, la coalition a tué plus de 120 "cibles de haute valeur" du groupe Etat islamique depuis le début de l'année 2015.