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Le ralentissement de l’économie s’explique en partie par la baisse de 12,8% en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole (non compris la pêche), au lieu d’une hausse de 11,9% en 2015, et l’augmentation de 2,2% de la valeur ajoutée des autres secteurs d’activité non agricoles au lieu de 1,8% une année plus tôt, a indiqué le HCP.
Evoquant un contexte d’accroissement de 8,5% en volume des impôts nets des subventions sur les produits au lieu de 18,1% l’année précédente, l’organisme public a noté que le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB), hors agriculture, est passé de 3,7% en 2015 à 3,1% en 2016. Mais qu’aux prix courants, il s’est accru de 2,8% en 2016 au lieu de 6,8% une année auparavant. Ce qui a permis de dégager une augmentation du niveau général des prix de 1,6% au lieu de 2,1%.
La croissance économique a été tirée par la consommation finale des ménages et l’investissement. D’après l’arrêté des comptes nationaux, la demande intérieure a enregistré une croissance de 5,5% en volume en 2016 contre 1,9% en 2015 sous l’effet, en particulier, de l’augmentation considérable de l’investissement et de l’amélioration des dépenses de consommation des ménages.
Il ressort aussi des données analysées que les dépenses de consommation finale des ménages ont enregistré une hausse de 3,4% en 2016 au lieu de 2,2% en 2015. Ce qui a contribué pour 1,9 point à la croissance du PIB au lieu de 1,3 point l’année précédente. L’autre point à souligner est que la consommation finale des administrations publiques s’est accrue de 2,1% au lieu de 2,4% en 2015, avec une contribution à la croissance de 0,4 point.
Selon le HCP, « la formation brute du capital fixe, deuxième composante de la demande intérieure, a réalisé une hausse de 9,3% au lieu d’une quasi-stabilité une année plus tôt, contribuant ainsi pour 2,6 points à la croissance en 2016 contre 0,1 point en 2015 ».
Dans ces conditions, le Haut-commissariat a soutenu que la contribution de la demande intérieure à la croissance du PIB s’est établie à 5,9 points au lieu de 2,1 points en 2015.
Autre enseignement à retenir est la détérioration du solde des échanges extérieurs sous l’effet de la hausse substantielle des importations. Sur ce point, il est indiqué que les échanges extérieurs nets des biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance du PIB de l’ordre de 4,7 points en 2016 au lieu d’une contribution positive de 2,4 points une année auparavant. Alors que les importations ont connu une forte hausse de 15,4% en volume en 2016, nettement supérieure à celle des exportations, de l’ordre de 5,1%.
A noter également que le revenu national brut disponible s’est accru de 3,2% au lieu de 5,9% en 2015, pour se situer à 1077 milliards de DH en 2016, avec une augmentation de 2,8% en 2016 du PIB aux prix courants et un accroissement de 9,9% des revenus nets en provenance du reste du monde.
« Avec l’amélioration de 3,5% de la consommation finale nationale, l’épargne nationale brute s’est établie à 28,8% du PIB », a relevé le HCP soulignant que l’investissement brut (FBCF et variation de stocks) a constitué 33,1% du PIB en 2016 au lieu de 30,8% en 2015. Ce qui fait que le besoin de financement de l’économie nationale s’est aggravé. Il est, en effet, passé de 2% du PIB en 2015 à 4,3% en 2016.