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La tâche n’est pas aisée lorsqu’il est question d’organiser une manifestation d’une telle envergure, encore faut-il savoir la pérenniser et garder l’intérêt du public, déclare Mme Tazi dans un entretien à la MAP.
Ce festival «a su gagner la confiance de centaines de milliers de personnes, grâce à son message et aux valeurs qu’il défend», affirme-t-elle encore, en précisant que le but est de l’enraciner dans le paysage culturel et d’assurer sa pérennité. Le festival «s’efforce de travailler dans ce sens», relève-t-elle.
Et d’insister qu’il ne s’agit nullement d’»un festival de tête d’affiche», mais plutôt d’un événement musical qui présente les maâlmines ganaouis dans des fusions inédites avec les meilleurs genres musicaux du monde. L’objectif n’est pas d’accueillir des artistes de renom connus à l’échelle internationale, mais plutôt de présenter les maâlmines à travers un brassage artistique inédit avec les meilleures musiques du monde et en réunissant les amoureux de la tagnaouite et les grands amateurs de musique lors de quatre jours de ce festival où «la musique est honorée de la meilleure façon humaine possible», renchérit-elle. Dans ce sens, ajoute-t-elle, le festival accorde une importance de premier ordre aux fusions gnaoui, jazz et soul, outre d’autres genres de musiques du monde.
A l’instar des autres éditions, le festival rend hommage à la tagnaouite et valorise ce patrimoine marocain très apprécié. Cette année, trois grandes figures de la scène gnaouie ont disparu : Abderrahmane Paca, Chérif Regragui et Abdellah Guinéa. Cette édition leur rendra hommage, a fait savoir la directrice-productrice du festival.