La recrudescence des combats ces dernières semaines, malgré le cessez-le-feu conclu en décembre sous l'égide de la Russie et de la Turquie, assombrit les perspectives de progrès réels dans les efforts de paix, qui n'ont guère avancé lors des précédentes sessions. "Nous espérons avoir en face de nous un partenaire sérieux", a dit à Genève Salem al Mouslet, porte-parole du Haut comité des négociations (HCN, insurgés).
Le régime du président Bachar al Assad, qui est soutenu par la Russie, l'Iran et des milices chiites comme le Hezbollah libanais, participe à ces négociations à Genève. Les deux camps s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu.
A Damas, l'intensité des combats dans la zone industrielle de Djobar, en lisière des quartiers du centre de la capitale, a monté d'un cran après minuit, a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH, proche de l'opposition).
Un porte-parole du Hezbollah a signalé des combats aux premières heures de jeudi à Djobar et de violents bombardements des positions rebelles dans le secteur.
Près de Hama, les insurgés ont progressé dans le courant de la nuit et les affrontements se poursuivaient jeudi, indique l'OSDH.
Les rebelles ont pris le contrôle de 11 villes et villages au cours des premières 24 heures de leur offensive qui a commencé mardi soir, et ils sont à quelques kilomètres de la ville de Hama, selon l'OSDH. Des renforts de l'armée se sont dirigés vers le front de Hama, a-t-on déclaré mercredi de source militaire syrienne.
Par ailleurs, plus de 40 civils ont été tués ces dernières 48 heures en Syrie dans des raids aériens probablement menés par la coalition commandée par les Etats-Unis dont les troupes participent à une opération antijihadistes dans le nord du pays en guerre.
Ces frappes ont été annoncées mercredi, le jour où s'est tenue à Washington une réunion des pays de la coalition luttant contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, devant laquelle le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a promis de défaire cette organisation et la mort de son chef Abou Bakr al-Baghdadi.
C'est dans la province septentrionale de Raqa, contrôlée en majorité par l'EI et régulièrement visée par des raids de la coalition, que "huit civils ont été tués mercredi après-midi et 15 blessés dans des raids de la coalition", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).