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Mardi, les influents sénateurs américains Lindsey Graham et John McCain sont ainsi attendus pour des entretiens dans la capitale égyptienne, après la visite du secrétaire d'Etat américain adjoint William Burns et de représentants de l'Union européenne et des Emirats arabes unis.
Arrivé au Caire il y a quelques jours, M. Burns a eu des entretiens avec le nouvel homme fort du pays, le commandant de l'armée Abdel Fattah Al-Sissi, et il a rencontré dimanche soir l'adjoint du guide suprême des Frères musulmans -- dont est issu M. Morsi--, Khairat Al-Chater, actuellement incarcéré, a confirmé lundi le département d'Etat à Washington. "Cette visite, dimanche soir, de M. Burns, en compagnie du représentant de l'Union européenne Bernardino Leon et des ministres des Affaires étrangères des Emirats arabes unis et du Qatar, s'est faite dans le cadre des efforts diplomatiques pour éviter plus de violence et faciliter le dialogue en Egypte qui permette une transition vers un gouvernement civil démocratiquement élu", a déclaré la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf, lors d'un point de presse.
Un porte-parole des Frères musulmans avait auparavant assuré sur Twitter que M. Chater avait "refusé" la visite de M. Burns.
Nouveau pouvoir et partisans de M. Morsi campent fermement sur leurs positions et la communauté internationale redoute que la dispersion par la force des sit-in où les manifestants se sont barricadés avec femmes et enfants ne tourne au massacre. Les heurts en marge des mobilisations rivales pro et anti-Morsi ont déjà fait plus de 250 morts depuis la fin juin.
L'annonce dimanche de la date du procès des principaux chefs des Frères musulmans pourrait également relancer leur mobilisation. Lundi, un millier d'entre eux ont d'ailleurs manifesté devant la Haute cour de justice au Caire.
Les islamistes affirment défendre la "démocratie" contre "le coup d'Etat", tandis que les détracteurs de M. Morsi l'accusent d'avoir accaparé le pouvoir au profit de sa confrérie sans être parvenu à améliorer la situation économique.
Face à l'impasse politique qui perdure, M. Burns a plaidé auprès du général Sissi pour que toutes les forces du pays soient associées à la feuille de route qu'il avait annoncée au moment du coup militaire et qui prévoit notamment une nouvelle Constitution et des élections générales début 2014.
Les nouvelles autorités ont toutefois prévenu que M. Morsi ne pourrait jouer aucun rôle dans l'avenir de l'Egypte. Il pourrait lui aussi être jugé et est actuellement sous le coup d'une demande de placement en détention préventive pour répondre de son évasion de prison à la faveur de la révolte de 2011.