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«Non seulement le Maroc ne reconnaît pas -et ne reconnaîtra jamais- cette entité fantoche, mais il redoublera d'efforts pour que la petite minorité de pays, notamment africains, qui la reconnaissent encore, fasse évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalités géopolitiques», a affirmé M. Bourita, dans un entretien accordé au site d'info en ligne Le Desk.
«Le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle continentale ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara», a souligné le ministre.
Commentant les assertions des ennemis de notre intégrité territoriale selon lesquelles le retour du Maroc au sein de l'UA vaut une reconnaissance de la RASD, le ministre a précisé qu’» il s'agit d'un non-sens du point de vue du droit international et de la pratique des Etats», affirmant que la reconnaissance d'un pays «est un acte libre, éminemment souverain» de la part d'un Etat.
«Le fait pour un Etat de siéger dans une enceinte internationale en présence d'une entité non reconnue, ne peut impliquer une reconnaissance par lui de cette entité», a-t-il expliqué.
«Ainsi, la majeure partie des pays arabes», ou encore l'Iran, qui siègent à l'ONU en présence d'Israël «ne reconnaissent pas» l'Etat hébreu. «Est-ce que l'Algérie reconnaît Israël du seul fait qu'elle siège à l'ONU à ses côtés?», s’est demandé Nasser Bourita.
«Le problème de la RASD n'est pas seulement avec le Maroc, mais avec les deux tiers des Etats membres de l'UA qui ne reconnaissent pas cette entité», a par ailleurs ajouté la source diplomatique déjà citée.
«Cette situation anormale est aujourd'hui dévoilée, le retour du Maroc est un défi direct à la présence du Polisario au sein de l'UA», selon cette source.
«Le Maroc continuera de se mobiliser pour délégitimer la RASD. Il le fera dans le cadre bilatéral, comme il l'a fait jusqu'à présent», a ajouté cette même source, sans autre précision.
Le Maroc a réintégré l'UA lundi au cours du Sommet à Addis Abeba, qui a vu 39 chefs d'Etat africains sur 54 se prononcer en faveur de ce retour.
Le Royaume avait quitté l'organisation en 1984 pour protester contre l'admission de la pseudo RASD.
Le Sommet d'Addis Abeba a donné lieu à une intense bataille diplomatique, les principaux soutiens du Polisario -Algérie et Afrique du Sud en tête- ayant tenté de s'opposer à la réintégration du Maroc.
«Les soutiens du Polisario ont tout fait pendant des mois pour contrer notre retour, et ce jusqu'à la dernière minute», a commenté à l'AFP une source diplomatique haut-placée. «Le Sommet d'Addis a été pour eux un camouflet, ils rament aujourd'hui pour présenter cet échec comme un succès», a ironisé cette source.