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En douze années de présidence (2000-2006 et depuis 2009), Florentino Perez, 68 ans, a mis en place un modèle économique simple mais efficace : recruter les plus grandes stars (Zidane, Beckham, le Brésilien Ronaldo, le Portugais Cristiano Ronaldo, Bale...) et augmenter grâce à elles les revenus du club. Cette politique a permis au Real d'être le premier club à dépasser les 500 M EUR de revenus annuels (550 M EUR pour le dernier exercice).
Perez a aussi assaini les comptes avec la revente de l'ancien centre d'entraînement et la construction d'un nouveau complexe sportif ultramoderne. Le projet de rénovation du stade Santiago-Bernabeu a néanmoins été gelé par la justice.
Sur le plan sportif, les choses sont plus mitigées: le Real a dû attendre 2014 pour remporter la tant attendue "Decima", sa 10e C1. Tous les supporteurs espèrent désormais la "Undecima" (la onzième) et Perez le sait: il sera jugé à l'aune de ses sacres continentaux.
La Ligue des champions, voilà également l'objectif suprême de Nasser Al Khelaifi, 41 ans, qui entame sa cinquième saison à la tête du PSG, racheté par QIA (Qatar Investment Authority), le fonds d'investissement de l'émirat gazier.
Hégémonique en championnat de France, le PSG doit à présent conquérir l'Europe, où il n'a jamais dépassé le stade des quarts de finale sous le mandat des ambitieux qataris.
Al Khelaifi s'attache donc à faire grandir le club, en attirant lui aussi les stars (Ibrahimovic, Cavani, Di Maria...) pour mieux se vendre à l'international. Dopé par l'argent du Qatar, Paris est aujourd'hui le 5e club le plus riche du monde avec 484 M EUR de revenus pour le dernier exercice.
Pour assumer ce nouveau statut, Nasser prévoit de moderniser les infrastructures vers 2017 (agrandissement du parc des Princes, construction d'un nouveau centre d'entraînement).
Fines lunettes et raie impeccable, Perez est depuis 1993 le puissant patron d'ACS, géant mondial du BTP (34 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014). Cet ingénieur de formation a néanmoins acquis sa notoriété en prenant la tête du Real. Et il n'hésite pas à venir défendre son bilan devant les médias, qu'il accuse régulièrement de vouloir nuire au club. Certains l'accusent d'avoir trop durci les conditions d'éligibilité à la présidence, une mesure destinée selon lui à protéger le Real d'éventuels magnats étrangers.
Contrairement à son homologue, Nasser monopolise beaucoup moins l'espace médiatique. Ses interventions sont rares et créent peu de remous. Et quand il s'agit de recadrer le président de Lyon, Jean Michel Aulas, pour ses critiques envers le PSG, comme en avril, il le fait lors du conseil d'administration de la LFP et non pas par presse interposée. L'image est d'une importance capitale pour cet ancien tennisman professionnel, qui occupe également les fonctions de président de beIn Media Groupe, maison mère de beIn Sports.
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