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Najat Kheirallah fait partie de ces comédiens qui peuvent s’exprimer sans parler et impressionner sans prononcer un mot. Elle a une capacité d’imposer sa personne et son personnage digne des grands acteurs ; ceux qui ont roulé leurs bosses. Elle, avec sa carrière récente, ne semble manquer de rien pour réussir. Un charme discret mais qui peut prendre plusieurs airs à la fois, une finesse dans le dialogue à telle enseigne qu’elle trouve une grande facilité pour insérer de temps à autre une petite expression ou un petit jeu de mots sans pour autant changer l’orientation générale du dialogue et un sourire narquois qui en dit long sur sa capacité de passer avec grande aisance d’un ton sérieux à un ton humoristique, sans oublier sa maîtrise parfaite des langues arabe et française.
Pourtant, si ce n’était une maladie qui a interrompu son élan, elle aurait peut-être pu arriver à un stade autrement plus avancé. Mais, à quelque chose malheur est bon, comme dit l’adage.
Le retour fut tout de même aussi fort que réussi. C’était d’abord dans « Ouaquaeh » en 1998, où elle avait campé le rôle d’une femme de trente ans alors qu’elle n’en avait que 18 ; une tentative qu’elle avait réussi à mener à bien grâce notamment à son expérience passée dans le théâtre pour enfant, le théâtre français et la danse.
Et comme dans notre société il est toujours difficile pour une fille de convaincre sa famille de l’importance du travail artistique, on peut dire que Najat n’a pas eu, à vrai dire, ce genre de problème. Au contraire, elle a eu le soutien de sa mère bien sûr, à condition de ne pas dépasser certaines limites. Ces limites, Najat les connaît, mais elle sait aussi que le cinéma et la télévision ne peuvent se limiter à des rôles sur mesure. Pour autant, elle s’est gardée de tomber dans le piège surtout après sa participation dans le film égyptien « Al Waâd ». L’histoire a suscité beaucoup de remous et le film a finalement été amputé de plusieurs scènes. En tout cas, Najat en est sortie indemne au niveau de l’image mais, elle a appris beaucoup de choses. Une autre expérience fut également avortée dans un film intitulé « Smile » en raison de sa méconnaissance de l’anglais.
Et comme Najat a un visage, un regard et un geste captivants, elle ne passe jamais inaperçue dans les castings d’où sa probable participation dans « Sex and the city », la célèbre série américaine qui vient d’être portée au grand écran.
C’est dire que cette jeune actrice promet beaucoup et ne manquera pas de devenir une adresse incontournable dans le paysage cinématographique au Maroc comme ailleurs. A condition toutefois de bien étudier à l’avance les offres qu’on lui fait pour éviter de tomber dans un autre piège comme celui du « Guichet », un semblant de sitcom en deçà de son talent et de ses capacités.