Berceau du judo, le Japon a largement dominé cette édition. En effet, les représentants du pays du Soleil Levant viennent en tête du classement des médailles avec 9 médailles d’or, 4 en argent, 7 en bronze et 3 (5es places) et 1 (7e place), suivi du Brésil (1-2-1-1-0), du Kazakhstan (1-2-1-0-4), de la France (1-1-2-2-3), de l’Allemagne (1-1-0-0-0), de la Russie (1-0-3-4-4), de la Géorgie (1-0-1-2-2), de la Hollande (1-0-1-0-1), de la Corée du Sud (0-2-2-1-0) et de la Chine (0-2-1-0-0).
Premier pays maghrébin et africain, l’Algérie occupe la 19ème place avec une médaille de bronze remportée par Sonia Asselah dans la catégorie de +78 kg .
Et à propos de la participation marocaine à ces Championnats, Jamali El Arabi, directeur national, a déclaré : « Ce Championnat permet à nos jeunes de se tester, de savoir ce que c’est que le Championnat du monde, d’autant plus que beaucoup d’entre-eux sont jeunes (le championnat du monde juniors, c’est pour des jeunes de moins de 20 ans). Nous avons beaucoup de jeunes qui auront encore moins de 20 ans les années à venir . Donc c’est une expérience pour eux. C’est un championnat très relevé. Il y a beaucoup de jeunes qui ont vraiment fait une très belle prestation. Il y en a qui ont passé le premier tour ou qui ont fait jeu égal avec les champions. Ils ont même terminé les 4 minutes, ou essayé de faire un gold score. Il y a, bien sûr, ceux qui ont été battus dès les premières secondes, les premières minutes. Mais c’est ainsi, on en voit partout. ».
Comme nous l’a précisé le DTN de judo, nos jeunes ont donc acquis une expérience au plus haut niveau du judo mondial. Ils doivent avoir maintenant la possibilité de se préparer dans de meilleures conditions comme le font leurs homologues européens, américains et asiatiques. La solution à ce problème-là ne saurait être qu’une structure sport/études comme ailleurs, car en restant dans le système scolaire actuel, ils n’auront jamais la possibilité de le faire. Et c’est justement ce qui a fait la différence à Agadir.
Quant à l’organisation, le Maroc a brillamment relevé ce défi grâce à une parfaite conjugaison des efforts entre tous les intervenants. Cependant, deux incidents ont failli tout gâcher. En effet, juste avant la cérémonie d’ouverture, Tareq Kabbage, maire de la ville, et les membres du Conseil municipal qui l’accompagnaient ayant remarqué la présence du drapeau israélien parmi les drapeaux hissés devant la salle Al Inbiâat (le matin, il n’y était pas, on a dû le hisser en fin de matinée), ont vivement protesté auprès des organisateurs et ne sont rentrés dans la salle qu’une fois qu’il a été retiré.
Il est à noter également que Adil Belgaïd, conseiller du ministre de la Jeunesse et des Sports qui accompagnait le secrétaire général du ministère à la cérémonie d’ouverture, s’est vu interdire la salle. Ce n’est qu’après plusieurs interventions et discussions qu’il a pu entrer et l’incident clos.
A signaler enfin qu’avant la cérémonie de clôture des championnats, le Dr. Jenö Kamuti, président du Comité international pour le fair-play a remis au ministre de la Jeunesse et des Sports le Trophée du fair-play.