L’entraîneur Claude Onesta a confirmé lundi matin la nouvelle attendue depuis la veille et le forfait de l’ailier Sébastien Ostertag: les quinze vainqueurs du tournoi de Bercy seront du voyage en Suède, auxquels s’ajoutera l’ailier Michaël Guigou qui a repris l’entraînement après une opération du genou gauche. Contraint de composer avec les forfaits sur blessures de deux éléments-clés de la base arrière, Guillaume Gille et Daniel Narcisse, l’entraîneur national a misé sur William Accambray (22 ans, 11 sél.), Bertrand Roiné (29 ans, 13 sél.) et Xavier Barachet (22 ans, 19 sél.). Les deux premiers disputeront leur premier Mondial, comme les ailiers Samuel Honrubia (24 ans, 7 sél.) et Arnaud Bingo (23 ans, 4 sél.). Lancés dans l’arène de Bercy, ces joueurs ont connu des fortunes diverses avec des performances plutôt convaincantes des Montpelliérains Accambray et Honrubia et des Chambériens Roiné et Barachet moins en vue (Roiné, 0 sur 8 en deux matches).
D’un point de vue collectif, «la préparation a été imparfaite», a estimé Onesta, en allusion au premier match «médiocre» face à l’Argentine (30-27).
«Dimanche (victoire contre la Croatie 28-27) était le moment référence, ça n’a pas été une déception. On a fait un match de qualité avec beaucoup de sérieux. On s’est prouvé qu’on était capables de faire un match de haut niveau», a-t-il poursuivi, avant d’interroger: «Peut-on les enchaîner?».
Après la cote d’alerte atteinte contre l’Argentine, la victoire tout en détermination contre les +meilleurs ennemis+ croates a ouvert des perspectives. Mais un Mondial est une compétition où les rencontres de haut niveau se succèdent avec très peu de droit à l’erreur. Or, lors des deux matches parisiens, Onesta a dû solliciter plus que prévu ses cadres comme Jérôme Fernandez, capitaine exemplaire, Bertrand Gille, Thierry Omeyer ou Nikola Karabatic pour rester sur les rails du succès. Mouvements hésitants, défense relâchée et tirs imprécis contre la modeste Argentine ont interrogé.
«C’était le premier match, on avait fait beaucoup d’entraînements dans les jambes, on avait fait beaucoup de +muscu+», explique Luc Abalo. «Après avoir fait le travail lourd, les jours qui nous restent vont servir aux réglages fins, aux précisions tactiques (...) pour atteindre un niveau de performance et de confiance supérieurs», développe Onesta. «J’espère que tout le monde sera à son meilleur niveau vendredi (premier match contre la Tunisie) pour permettre de gérer les énergies, ce qui nous a souvent permis d’être présent en fin de compétition avec pas mal de carburant».