-
"Good morning" dès la maternelle. L'école sénégalaise booste son anglais
-
Surveiller l'IA, gourmande en eau et énergie
-
Paris brocarde les velléités expansionnistes de Trump grâce à l'IA et... Talleyrand
-
"Retourne d'où tu viens" : La téléréalité britannique s'empare du sujet sensible de l'immigration
-
L'objectif de maintien du réchauffement sous 2°C "est mort"
![Mona Lisa expédiée sur la Lune par laser Mona Lisa expédiée sur la Lune par laser](https://www.libe.ma/photo/art/default/5148038-7683022.jpg?v=1358856855)
La transmission laser n’a pas été véritablement jusqu’à la Lune. Pour la bonne raison que rien, ni personne n’aurait été là pour recevoir Mona Lisa. La Nasa, plus précisément le Goddard Space Flight Center, a utilisé un engin spatial inhabité, le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), actuellement en mission en orbite à 50 km d’altitude autour de la Lune dont il effectue une cartographie très précise en préparation des futures missions habitées et de l’éventuelle construction d’une station lunaire. A bord du LRO, se trouve un altimètre laser (LOLA). Cet instrument a été utilisé pour recevoir le signal émis par le nouveau laser de la Nasa (Next Generation Satellite Laser Ranging (NGSLR)). En fait, la communication laser sert habituellement à contrôler la position de la sonde.
Pour l’expérience, l’image de la Joconde a été embarquée à bord du laser. Chacun des 152 x 200 pixels de la photographie, a été codé pour intégrer une nuance de gris représentée par un chiffre compris entre 0 et 4095. Ainsi, chaque pixel a pu être transmis à bord d’une impulsion laser, en s’adaptant aux courtes fenêtres de tir prévue par le système de suivi de la sonde spatiale. Au final, un débit de 300 bits par seconde a été atteint. Pas terrible… Mais le but de la manip n’était pas dans le débit. Il s’agissait de montrer qu’une transmission de données par laser était possible à cette distance… malgré l’atmosphère. Et cet objectif est atteint.
La Nasa a ainsi expérimenté en grandeur nature une technologie promise à un grand avenir en matière de télécommunications spatiales. Il s’agit en effet de remplacer, à terme, les échanges d’informations par radiofréquences. Grâce au laser, les quantités de données qui pourront être rapidement transmises entre la Terre et un vaisseau ou une station lunaire, par exemple, devraient être nettement plus importantes. Verra-t-on, pour autant, le ciel zébré de rayons lasers pointés vers l’espace, style discothèque ? Probablement pas avant un certain temps…