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« Les vacances scolaires sont un vrai casse-tête, pour une maman qui travaille», souligne Meryem qui redoute de confier ses enfants à d’autres personnes que ses parents. « Même quand ils sont en vacances, ils sont obligés de se réveiller tôt pour que je puisse les déposer chez mes parents avant de me rendre au boulot. Un vrai marathon qui les stresse. Du coup, pas question pour eux de faire la grasse matinée ». Le problème qui se pose à Khadija est tout autre. Elle habite avec sa mère qui garde son fils Ilyass âgé de 5 ans. « Mais parfois quand ma mère n’est pas disponible, je dois me démener pour trouver une solution. Des coups de fil par-ci par-là , et c’est toujours difficile de trouver quelqu’un d’autre de disponible », déplore-t-elle. Khadija n’est pas non plus enchantée de prendre son congé pendant le Ramadan. « Je ne peux profiter à fond de mon congé vu que je jeûne, mon fils non plus d’ailleurs. Il ne peut du coup, ni faire de la natation, ni s’amuser à sa guise ».
Certes Khadija et Meryem, sont très reconnaissantes à leurs parents pour leur soutien pendant les vacances scolaires mais il y a un revers de la médaille. En effet, c’est l’âge difficile pour l’enfant par rapport à son éducation. Il est ballotté entre deux générations (parents et grands-parents) dont les valeurs ne sont pas toujours les mêmes. Des points de vue qui divergent. Ce qui est interdit par maman est permis par mamie et vice-versa. Au final, l’enfant devient « vilain et têtu».
Quoi qu’il en soit, ces deux mamans doivent s’estimer fort chanceuses par rapport à d’autres qui ne savent que faire de leurs enfants. Ces dernières n’ont pas d’autre choix que de chercher une alternative. A cet effet, les colonies de vacances sont toutes recommandées. En plus de soulager les parents, pour quelque temps, c’est l’occasion pour les enfants de développer leur autonomie, apprendre à vivre en communauté et connaître de nouvelles expériences enrichissantes.
Mais selon Nadia, mère de trois enfants, son fils âgé de neuf ans ne supporte pas l’idée d’aller en colonies de vacances « Il veut manger à sa faim, dormir, regarder la télé ou jouer au Play Station selon son rythme et non avoir des moniteurs sur le dos à longueur de journée ».. Sa fille de treize ans préfère, quant à elle, rester à la maison pour un voyage virtuel via Internet ou imaginaire via des histoires.
Par ailleurs, d’autres contraintes s’imposent . En effet, l’âge de l’enfant est un critère déterminant. S’il est âgé de moins de neuf ans, il est impossible de l’envoyer au camp de vacances sinon il faut payer la journée. « En absence d’une assistante maternelle, la tâche devient de plus en plus difficile. Trouver une nounou n’est pas toujours facile», soutient Meryem.
Ces constats, sans surprise, contiennent néanmoins quelques subtilités, notamment pour les centres aérés qui s’occupent des enfants pendant les vacances estivales. Cette nouvelle appellation des colonies de vacances sans hébergement a vu le jour au Maroc en 1982. Du lundi au vendredi, dans un centre aéré, les enfants s’adonnent à des activités sportives, culturelles et artistiques. Les classes deviennent des ateliers et la cour se transforme en parc où il y a deux piscines gonflables, des bicyclettes, des ballons et une surface en gazon artificiel pour se reposer ou bronzer. « De 9 à 17 heures, on s’occupe des enfants de trois à dix ans. Ils font tout ce qui est parascolaire : découpage, coulage, peinture, déguisement, piscine, sorties…etc. Bref, on fait tout ce qui est sport, danse et jeux. Les enfants choisissent eux-mêmes les ateliers qui les intéressent le plus », explique Mme Racha, responsable d’un centre aéré.
Un simple clic sur les sites d’annonces, montre que les centres de loisirs offrent ces services allant de 400 à 1500 DH par semaine. « Les prestations sont facturées 400 DH par semaine, offre promotionnelle valable pendant le Ramadan. Un prix très abordable par rapport à d’autres centres qui facturent le double voire le triple de ce montant. C’est convenable pour les parents qui veulent faire garder leurs enfants tout en favorisant leur autonomie et développer leurs dons artistiques », ajoute Mme Racha. Mais la question du budget se pose : est-ce à la portée de tous les parents surtout quand ils ont plus de deux enfants ?
Partir en vacances devient « un code social », mais ce n’est pas toujours aussi évident. Une bonne gestion logistique et financière au sein et en dehors de la cellule familiale est primordiale.