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sur la réforme
constitutionnelle, Libé
a rencontré
le théologien Mohamed Raoundi, professeur
à Dar Al Hadith
Al Hassania,
à Rabat. Entretien.
Libé : Professeur Raoundi, quelles sont vos impressions sur ce colloque ?
Mohamed Raoundi : Ce colloque s’inscrit dans le cadre des recommandations nées du discours Royal du 9 mars. Ce discours qui a ouvert un chantier pour la révision de la Constitution annoncée par Sa Majesté le Roi. Le colloque vient, donc définir le lien entre la Beiâa, ses origines et ses prolongements avec la Constitution, d’une part, et comment la religion voit la relation entre le Souverain et ses sujets, suivant les recommandations de l’Islam, d’autre part. La conférence tente de faire le lien entre la Beiâa qui est l’origine juridique de la relation entre le Roi et ses sujets et la Constitution.
Je pense que le colloque qui regroupe un important nombre de savants et d’associations, a attiré l’attention sur un sujet particulièrement important, à savoir les activités que connaît le pays autour de la révision de la Constitution et ses origines islamiques, de sorte que la législation du pays ne soit pas contradictoire avec les préceptes de l’Islam qui est la religion d’Etat. Aussi tous les textes doivent-ils prendre en considération cette donne.
Ce colloque peut-il avoir une influence sur la commission chargée de la révision de la Constitution?
Je ne saurais le dire, car il faut que la commission soit informée de ce qui a été arrêté lors du colloque.
Une chose, cependant est sûre : la plupart des acteurs et partis politiques du pays ont insisté sur le fait que la Constitution prenne la Beiâa en considération et que la législation soit la référence. Ces mêmes acteurs sont à l’origine de ce colloque.
Partant de là, nous sommes dans la capitale du Sahara dont les habitants sont liés par la Beiâa, conformément à une résolution onusienne qui s’est basée sur ce lien pour dire que le Sahara est marocain.
Pensez-vous que ce colloque puisse avoir une influence sur ceux, depuis les évènements de G’Dim Izik et même avant, se considèrent comme des séparatistes de l’intérieur?
Permettez-moi, d’abord de vous dire que ce terme de séparatistes de l’intérieur m’est totalement étranger. Je l’entends pour la première fois. Une chose est sûre, nos frères qui se prétendent comme tels, sont bernés par des éléments étrangers. Mais ce n’est pas de leur faute. Elle incombe à la société, en général et à l’éducation nationale qui n’a pas su faire de ces jeunes gens des patriotes en leur inculquant les valeurs de civisme et de patriotisme.