-
Les liens culturels entre Tétouan et Essaouira au coeur du Colloque "l’Âme d’Al Andalus"
-
Le Maroc invité d'honneur de la 18e édition du prix Al Burda à Abou Dhabi
-
SAR la Princesse Lalla Hasnaa et S.E. Sheikha Sara Bint Hamad Al-Thani président à Doha le "Tbourida Show"
-
Des chercheurs se penchent sur les défis de la langue arabe à l'ère du numérique et de l'IA
L'imagination chez Mourabiti joue un rôle décisif de la perception de la face connotative divine dans les choses et les êtres. Elle est créatrice dans les formes et les couleurs dans la mesure où celui qui aperçoit l’œuvre artistique, se voit créée en lui la science de ce symbolisme incarné dans le monde. Tout est interprété à la lumière de détournement et de fragmentation dont l’imagination représente l’organe de perception. Cette imagination plastique a donné lieu à l’invention de plusieurs termes connexes qui qualifient l’univers visuel de cet artiste comme «imaginal» et «le monde imaginal» ou mundus imaginalis. C’est l’imagination active qui est essentiellement l’organe des révélations spirituelles, parce qu’elle est l’organe de la création et que la création est essentiellement une expérience spirituelle. L’œil du cœur qui habite les œuvres de Mourabiti est le foyer où se concentre l’énergie spirituelle créatrice, c’est-à-dire symbolique, tandis que l’imagination en est l’organe. De ce point de vue, il faut placer l’imagination au centre de toutes les créations plastiques.
Il n’y a pas de connaissance, ni de dévoilement, ni d’interprétation d’ailleurs sans l’imagination qui est, avant tout, créativité. L’image peinte par cet artiste ressemble dans une certaine mesure au monde et à ses dimensions macrocosmiques. Ses facultés intérieures (l’intellect, l’imagination, etc. ont une similitude avec les sphères et les atmosphères vécues. Sur ce monde poéticomystique, Rajae Benchemsi, critique d’art, a écrit : «Comme nombre d’artistes de sa génération, Mourabiti entrera de plain-pied dans l’art abstrait et est de ce fait dispensé de toute une démarche de déconstruction préalable, assumée par le simple processus historique. Il investit grâce à une intuition puissante l’esprit de la peinture et des arts comme la sphère même du sacré, comme une religion; non d’un point de vue de la doctrine cependant, mais avec comme fondement principal une foi douce et implacable».