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D'ailleurs, pour lui, il n’y a aucune différence entre les planches, la télévision et le grand écran. " Pour moi, dit-il, il n'existe aucune différence sauf, bien sûr, le côté technique qui change d'un genre à l'autre. Mais pour la prestation, je ne vois pas de différence. Pour le côté technique, il faut poser la question aux techniciens". Il entend préciser que le travail d'une façon générale, demande le sérieux quel que soit le support.
D'ailleurs, les artistes qui travaillent avec lui, sont unanimes à dire que Khouyi est l'un des acteurs les plus sérieux et qui se donnent à fond à leur travail. Ceux qui ne le connaissent pas, le prennent pour quelqu'un de dur et de rigide, influencés sans doute par les rôles qu'il lui arrive de camper.
Mais en vérité, il s'agit d'un artiste ouvert, jovial et aimable. Il faut dire que l’acteur réussit à interpréter ses rôles quelle que soit leur complexité. Que ce soit au cinéma, à la télévision ou au théâtre, il ne ménage aucun effort pour se mettre dans le personnage, et c'est ce qui fait sa force._ Concernant le cinéma où il est plus présent que d'autres acteurs de sa génération, il se dit convaincu que le cinéma marocain est en pleine évolution mais beaucoup de cheminer reste à parcourir."
« Il est indéniable que le cinéma marocain avance à grands pas. Pour preuve, le nombre de films produits chaque année et qui a triplé en quelques années. Certes, la quantité à elle seule ne peut garantir la qualité et c'est à ce niveau- là qu'il y a encore à faire, notamment au niveau de l'écriture de scénarios", affirme-t-il. D’après lui, la télévision souffre également de ce problème. Au lieu que la scène attire de nouveaux scénaristes, ce sont, au contraire, des vagues de comédiens qui arrivent.
"Au niveau des réalisateurs, un problème qui se posait avec acuité il y a encore quelques années, la question est réglée avec l'arrivée de nouvelles générations issues du Maroc, de France et d'Europe du Nord, ce qui donne un sang nouveau au cinéma marocain", précise encore Mohamed Khouyi. Mais il faudrait que le texte et le travail d'une manière générale reflètent les attentes du public; il faut faire en sorte que notre production cinématographique traite des problèmes, des préoccupations et des attentes de la société.
Mohamed Khouyi n'hésite pas, à cet égard, à citer le cinéma iranien qui a pu se faire une place à l'échelle internationale grâce à son approche. " On devrait suivre l'exemple iranien, c'est-à-dire un cinéma populaire qui puise sa force de la société et reste toujours collé à la réalité", souligne-t-il. Le théâtre est toujours présent dans l'esprit de Mohamed Khouyi. " Bien sûr que le théâtre est la base, il permet de mesurer l'impact d'une façon directe. Malheureusement, je n'ai pas le temps de m'engager avec une troupe en raison de mes tournages fréquents", conclut-il.