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Dans cette pièce de théâtre, Mohamed El Khatib relate l'histoire réelle des derniers jours de sa mère, ses dernières souffrances avec un cancer du foie ainsi que les longs instants de séparation qui suivirent ces moments douloureux dans la vie de l'auteur. L'auteur met en scène ce chagrin indélébile en refusant l'idée inhumaine du deuil. Il dira à ce propos à la fin de la pièce théâtrale que "la mort ne rend pas plus fort, au contraire, elle fragilise".
Pour Mohamed El Khatib, la mort a créé un fossé profond dans sa vie. Selon lui, la mort ne sera jamais synonyme d'acceptation du destin, de résignation et de réconciliation avec le passé. A partir d'interviews, courriels, SMS, documents administratifs et d'autres sources réelles, Mohamed El Khatib a réussi à reconstruire seul en scène le récit de la mort de sa mère. L'écran de la télévision reste noir, et le texte des conversations s'y inscrit. Mohamed El Khatib les écoute, comme les spectateurs auxquels il s'adresse, en racontant.
Ce chagrin s'accompagne d'humour noir, de scènes comiques, d'histoires et d'allers-retours entre le Maroc et la France. Diplômé en Sciences Po, ce sésame des critères dominants de la réussite, ne lui a guère permis de faire une carrière marchande. C'est donc en toute logique, après un passage laborieux mais heureux au CADAC (Centre d'art dramatique de Mexico) qu'il s'est tourné vers les arts vivants. Par engagement poétique et politique, il écrira seul ses propres textes. Il co-fonde en 2007 le collectif "Zirlib" réunissant auteurs, danseurs, comédiens et plasticiens autour d'un postulat simple : l'esthétique n'est pas dépourvue de sens politique.