Il y a peu de chances pour que la situation des populations s’améliore
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«L’amélioration prévue tient en grande partie à la poursuite de la mise en œuvre, ou à l’adoption attendue, d’un ensemble d’initiatives budgétaires dans les principales économies, notamment la Chine, le Canada et les Etats-Unis, conjuguées à une orientation de l’action publique dans la zone euro qui s’annonce légèrement plus expansionniste et qui pourrait être plus ambitieuse encore», a expliqué l’OCDE soulignant que de telles politiques sont nécessaires pour catalyser la demande privée afin de stimuler l’activité mondiale et de réduire les inégalités.
Mais l’OCDE prévient que les perspectives sont assombries par plusieurs facteurs comme les risques d’une hausse du protectionnisme, l’existence de vulnérabilités financières ou encore la volatilité potentielle des marchés de capitaux due à la divergence des trajectoires des taux d’intérêt et à la déconnexion entre les évaluations des marchés et l’activité réelle.
Par ailleurs, l’économie mondiale reste assombrie par «une hausse insuffisante du PIB et des inégalités marquées, appelant de la part des pouvoirs publics des réponses propres à promouvoir la croissance inclusive dans le contexte d’une intégration économique plus poussée», a estimé l’organisation dans sa dernière publication semestrielle, «Perspectives économiques intermédiaires».
A noter que l’OCDE revient dans cette publication sur quelques-uns des nombreux risques susceptibles de faire dérailler la modeste reprise de la croissance mondiale attendue.
«La croissance reste trop modeste et ses avantages trop étroitement partagés pour que les populations durement touchées par la crise et aujourd’hui laissées pour compte puissent voir leur situation s’améliorer réellement. Les gouvernements doivent, plus que jamais, prendre des mesures pour rétablir la confiance des citoyens tout en résistant à la tentation du repli ou du démantèlement des avancées déjà obtenues grâce à une meilleure coopération internationale», a estimé le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría.
Dans une note publiée sur son portail officiel, l’OCDE a relevé que l’un des risques importants était, celui d’un regain de protectionnisme et que celui-ci endommagerait la croissance mondiale et impacterait les très nombreux emplois qui reposent sur le commerce international.
«L’expansion rapide du crédit au secteur privé et le niveau relativement élevé de l’endettement constituent une menace majeure dans plusieurs économies émergentes, en particulier en Chine, tandis que les prix de l’immobilier constituent une source de préoccupation dans certaines économies avancées», peut-on lire de même source.
Les experts de l’OCDE ont aussi relevé que le niveau élevé des valorisations sur les marchés de capitaux paraît déconnecté des perspectives de l’économie réelle. Et de noter une hausse de la consommation et de l’investissement qui reste en demi-teinte, et des risques de tensions sur les marchés de capitaux internationaux qui se font jour à mesure que les taux d’intérêt font l’objet d’ajustements et divergent entre les grandes économies.
Pour l’OCDE, il ne fait aucun doute que «le coût social de la crise et le creusement des inégalités sont deux problèmes auxquels il convient de s’attaquer, à la fois pour rendre la croissance plus inclusive et réduire les pressions en faveur de mesures protectionnistes et d’autres réponses relevant du populisme».
Pour Catherine L. Mann, chef économiste de l’OCDE, «nous ne pouvons ignorer le danger que la reprise ne soit mise à mal par des actions publiques erronées ou par des risques et vulnérabilités d’ordre financier». Ainsi, elle a estimé qu’«une action cohérente et volontaire de la part des pouvoirs publics est nécessaire pour qu’il soit tout à la fois possible de relever les taux de croissance et d’améliorer l’inclusivité».