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Ses amis les plus proches louent sa simplicité et son aversion de l’ostentatoire. Miriem Bensalah-Chaqroun est là où on ne l’attend pas vraiment. Aux salons feutrés, dans les villas perchées sur la colline d’Anfa, elle préfère la sobriété des maisons modestes. « Elle a un côté populaire qui ne doit pas surprendre surtout si l’on sait par exemple que sa belle-mère n’est autre que la très populaire comédienne Amina Rachid », fait remarquer l’une de ses amies.
Dans les milieux des affaires, on le répète à l’envi : c’est bien elle qui a fortement contribué à projeter le groupe familial dans la modernité industrielle pour en faire, entre autres, le fleuron de l’eau plate et celle qui pétille. Négociatrice née, elle sait céder sur l’essentiel mais sans jamais aller à la compromission. Sa franchise est désormais légendaire. Tous ceux qui l’ont côtoyée l’assurent, Miriem Bensalah-Chaqroun dit ce qu’elle pense et pense ce qu’elle dit. Formée à l’école américaine- elle a fait ses études supérieures à l’Université de Dallas où elle a obtenu un M.B.A- elle ne s’embarrasse jamais de faux-semblant et va droit au but, «to the point».
Faut-il en être surpris ? Cette candidate au siège présidentiel du patronat a sillonné le Maroc pour faire campagne, visitant l’ensemble des régions, pour aller à la rencontre des chefs d’entreprise, des PME et des PMI. « Jamais un candidat à la présidence de la CGEM ne l’avait fait. Elle voulait être au contact de toutes les entreprises, partout à travers le pays et pas seulement à Casablanca. Et ce n’est pas un hasard si son co-listier est le président de la Fédération des PME», explique un opérateur économique casablancais. Seule candidate en lice, Miriem Bensalah-Chaqroun a fait une vraie campagne, à la fois cohérente et engagée sur le thème de la réhabilitation de l’acte d’entreprendre et le nécessaire retour de confiance des opérateurs économiques. «On ne le dit pas suffisamment. 95% du tissu économique est composé par les PME qui ont de graves problèmes de financement. Mme Bensalah en a la profonde conviction : il est essentiel, urgent de créer un climat de confiance» précise un membre de son équipe de campagne.
Horani, l’invité surprise de Ramid
Cette mère de trois enfants est jalouse de son indépendance et se méfie des proximités politiques qui se transforment très vite en liaisons dangereuses. C’est aussi cela que les patrons affiliés à la CGEM ont choisi en elle. Le marquage politique de son prédécesseur, très proche des islamistes du PJD, a fini par excéder les membres de la confédération qui avaient jugé, il y a quelques mois, son énergie suspecte dans l’organisation, à Skhirat, de la rencontre du chef de gouvernement avec le patronat. Une proximité qui s’est de nouveau confirmée il y a deux jours, par la présence de M. Horani, le patron des patrons sortant, à la réunion de la Haute Instance de dialogue national sur la réforme de la justice instituée par le Roi. Une instance dont l’ex-patron des patrons n’est pas membre et à la réunion de laquelle il a pourtant été convié par le ministre de la Justice et des Libertés, Mostafa Ramid…
Dans ses habits neufs de patronne des patrons, un nouveau challenge attend celle qui préside aux destinées de la CGEM, la relance de l’entreprise marocaine. En ces temps troublés pour les femmes de ce pays, un espoir nommé Miriem Bensalah-Chaqroun vient de réhabiliter aussi l’acte d’être femme…