«Mina wa Ddib» joué en plein air à Casablanca : Des marionnettes pour dénoncer les abus sexuels sur enfants


Dorian GELIS
Vendredi 1 Juillet 2011

«Mina wa Ddib» joué en plein air à Casablanca : Des marionnettes pour dénoncer les abus sexuels sur enfants
Un événement un peu particulier s’est déroulé mercredi à la M’salla d’Aïn Chock, à Casablanca. Devant plus de 400 enfants, mais également de nombreux enseignants, éducateurs et membres associatifs de la ville, un spectacle de marionnettes haut en couleur a été donné. Sur le thème du  célèbre conte « Le Petit Chaperon rouge », sous ses abords féeriques, ce spectacle est, en réalité, un outil de sensibilisation efficace au sujet délicat et véritable problème sociétal que représentent les violences sexuelles exercées envers les mineurs.
Cette initiative originale est le fruit d’une coopération entre la société Witi Witi qui s’est occupée de la  réalisation technique et l’Association Meilleur Avenir pour nos enfants (AMANE), porteuse du projet. Cette dernière a été créée en 2009 ; elle sert de point d’appui local à l’ONG Acting For Life. Sa coordinatrice, Najia Bounaim, explique que AMANE est complémentaire d’autres associations plus connues comme « Touche pas à mon enfant ». Elle insiste sur la nécessité du domaine primordial, et pourtant souvent négligé, de la prévention, s’adressant directement aux enfants. « Ils doivent être acteurs de leur propre protection », nous dit-elle. Cela sans oublier le rôle fondamental des parents et autres enseignants ou éducateurs qui les accompagnent. Ainsi, le spectacle intitulé «Mina wa Dib» a permis à ces derniers d’aborder un sujet délicat très peu évoqué au quotidien.  Pourtant les agressions sexuelles contre les  enfants représentent un vértable problème de société. Le Maroc reste particulièrement touché par ce phénomène et ce, malgré une législation sévère. La convention internationale relative aux droits de l'enfant de New York a par exemple été ratifiée par le pays dès 1993. Les traités internationaux et les lois répressives sont bien présents mais « il n’existe pas  véritablement de signalement obligatoire, avec par exemple, une violation du secret médical et l’accompagnement psychologique des victimes demeure très insuffisant », s’indigne Mme. Bounaim.
L’affaire de Marrakech, récemment soulevée par les propos du ministre français Luc Ferry, a fait rejaillir médiatiquement un sujet particulièrement tabou. Cependant « la société devrait s’indigner chaque fois qu’un enfant est approché de trop près », conclut la coordinatrice d’AMANE.


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