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Cette initiative originale est le fruit d’une coopération entre la société Witi Witi qui s’est occupée de la réalisation technique et l’Association Meilleur Avenir pour nos enfants (AMANE), porteuse du projet. Cette dernière a été créée en 2009 ; elle sert de point d’appui local à l’ONG Acting For Life. Sa coordinatrice, Najia Bounaim, explique que AMANE est complémentaire d’autres associations plus connues comme « Touche pas à mon enfant ». Elle insiste sur la nécessité du domaine primordial, et pourtant souvent négligé, de la prévention, s’adressant directement aux enfants. « Ils doivent être acteurs de leur propre protection », nous dit-elle. Cela sans oublier le rôle fondamental des parents et autres enseignants ou éducateurs qui les accompagnent. Ainsi, le spectacle intitulé «Mina wa Dib» a permis à ces derniers d’aborder un sujet délicat très peu évoqué au quotidien. Pourtant les agressions sexuelles contre les enfants représentent un vértable problème de société. Le Maroc reste particulièrement touché par ce phénomène et ce, malgré une législation sévère. La convention internationale relative aux droits de l'enfant de New York a par exemple été ratifiée par le pays dès 1993. Les traités internationaux et les lois répressives sont bien présents mais « il n’existe pas véritablement de signalement obligatoire, avec par exemple, une violation du secret médical et l’accompagnement psychologique des victimes demeure très insuffisant », s’indigne Mme. Bounaim.
L’affaire de Marrakech, récemment soulevée par les propos du ministre français Luc Ferry, a fait rejaillir médiatiquement un sujet particulièrement tabou. Cependant « la société devrait s’indigner chaque fois qu’un enfant est approché de trop près », conclut la coordinatrice d’AMANE.