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Le TAS a reconnu dans son communiqué la "validité" du contrat oral liant la Fifa à Michel Platini, pour 1,8 million d'euros, mais "n'est pas convaincu par la légitimité" de ce versement effectué en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002 auprès de Joseph Blatter, à l'époque président de la Fifa.
Quelques minutes après cette annonce du TAS, qui avait été dévoilée en primeur par ses avocats, l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France a annoncé dans un communiqué sa "démission" de ses fonctions de Président de l'UEFA, afin de "pouvoir poursuivre (son) combat devant les tribunaux suisses".
Cette démission prend donc effet immédiatement, alors que ses avocats avaient auparavant indiqué qu'il remettrait cette démission "à l'occasion du prochain congrès de l'organisation".
Blatter, son ex-mentor devenu son ennemi, a pour sa part "pris acte" de la décision auprès de l'AFP, sans faire de commentaire.
La Fédération française de football a quant à elle salué en Platini un "homme qui a toujours œuvré dans l'intérêt du football".
Le TAS a également réduit de 80.000 à 60.000 francs suisses (72.000 à 54.000 euros) l'amende infligée par la Fifa au patron du football européen.
Après le TAS, la plus haute juridiction sportive internationale, "la dernière étape possible sera un recours au Tribunal fédéral (suisse), qui ne sera pas un recours sur le fond" mais seulement sur les questions de droit, avait déclaré le 29 avril le secrétaire général du TAS Mathieu Reeb, lors de la comparution de Platini devant le TAS.
Le 21 décembre, le Français avait initialement été suspendu huit ans par la justice interne de la Fifa, une peine réduite à six ans en appel en février.
Mis en cause à la suite de la révélation de ce paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de la Fifa, en rémunération d'un travail de conseiller de Joseph Blatter, alors président de l'instance mondiale, Platini avait été jugé coupable par la Fifa "d'abus de position", de "conflit d'intérêts" et de "gestion déloyale". Seule la charge de "corruption" avait été écartée.
Platini avait défendu son cas le 29 avril devant le TAS.
Dans l'attente du jugement du TAS, l'UEFA n'avait pas nommé formellement de président par intérim lors de son comité exécutif, le 3 mai à Budapest, mais avait décidé de statuer sur le cas Platini le 18 mai lors d'un CE extraordinaire.
Une seule certitude donc: Michel Platini ne sera pas le patron du football européen pour le coup d'envoi de l'Euro 2016 de football, au Stade de France, le 10 juin.