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Alors qu’à l’instar de plusieurs pays méditerranéens, les conditions environnementales au Maroc sont favorables aux cultures de cucurbitacées, celle de la courgette revêt une importance économique de premier ordre. En effet, cette plante herbacée de la famille des Cucurbitaceae, originaire des Amériques, fait partie de la liste des légumes frais dont le Royaume est l’un des principaux fournisseurs de l’Union européenne à hauteur de 551,8 millions d’euros en 2017. De plus, sa valeur culinaire est tout aussi importante, puisque la courgette est prisée quand il s’agit de préparer les délicieuses recettes de légumes d'accompagnement, répertoriées dans la cuisine marocaine.
Même si ce virus fut tout d’abord confiné au sous-continent indien, où il aurait été décrit pour la première fois en Inde au milieu des années 90, son apparition sur le continent européen remonte à 2013, à Almeria, ville agricole et capitale de la province d'Almería en Andalousie. A l’époque, un virus a met en péril la production de courgettes. Il ressemblait à s’y méprendre au TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus), ou virus des feuilles jaunes en cuillère de la tomate, un phytovirus responsable d'une des principales maladies virales des cultures de tomates. Néanmoins, celui observé par les cultivateurs espagnols semblait plus vigoureux et donc extrêmement menaçant pour la culture des courgettes.
Outre un gaufrage qui apparaît sur la plante de courgette, l’enroulement, le recroquevillement et la petitesse des jeunes feuilles qui présentent aussi un jaunissement internervaire, sont les principaux symptômes dudit virus. Mais les plus importants signes restent le ralentissement, voire l’arrêt de la croissance, ainsi que la chute des fleurs, affectant la production. D’autres symptômes peuvent aussi se manifester comme la mosaïque jaune, la déformation des feuilles et le rabougrissement des plantes.
Fort dangereux par sa capacité à se conserver dans une vaste gamme de plante-hôte, le New Delhi virus se transmet par l’intermédiaire du vecteur «Bemisia Tabaci» dit mouche blanche, ou lors d’opération culturale comme le greffage. A l’arrivée de l’automne, la mouche blanche devient particulièrement virulente et une fois «virulifère», elle le reste jusqu’à sa mort.
Malheureusement, cette infection révèle les limites des traitements curatifs modernes. Aucun n’est efficace contre ce virus qui figure sur la liste d’alerte de l’OEPP. Par conséquent, l’instauration des bonnes méthodes prophylactiques, l’utilisation de matériel végétal sain, en demandant au fournisseur un passeport sanitaire et la surveillance de la population de vecteur sont autant de précautions essentielles, au même titre que l’installation des filets insecte-proof dans les abris dans l’optique de les rendre complètement étanches. Aussi, en amont de la plantation de nouveaux plans, il serait préférable de réaliser un traitement insecticide préventif. Et comme le New Dehli Virus compte de nombreuses plantes-hôtes, il est impératif de désherber les alentours de la zone de production.