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Les opportunités d'investissement dans les provinces du Sud du Royaume présentées en Italie
Ainsi, les PME représentent un tissu fragile, fragmenté et globalement figé. Concrètement, un nombre insuffisant d’entreprises est créé chaque année, la croissance des PME reste faible et beaucoup de petites entreprises se trouvent dans une situation difficile.
De plus, les fondamentaux de l’entreprise marocaine sont dégradés. En des termes précis, il est constaté une faible capacité d’investissement et de financement, un actionnariat quasi exclusivement familial, une faible ouverture sur les marchés extérieurs ainsi qu’un faible taux d’encadrement.
Conscient de l’importance socio-économique de la PME, l’Etat a consenti des efforts importants ces dernières années. Cependant un effort supplémentaire s’impose. L’arsenal de modernisation des entreprises doit être redynamisé pour accompagner la PME tout au long de son cycle de vie et lui permettre d’atteindre une compétitivité suffisante afin d’évoluer dans un marché globalisé. C’est du moins ce que conclut le ministère du Commerce et de l’Industrie dans son contrat-programme 2009-2015. D’où l’intérêt accordé à la mise en place d’un programme de renforcement de la compétitivité des PME autour de trois initiatives. Il s’agit de développer les PME existantes, reconfigurer et consolider le tissu ainsi qu’un plan accéléré pour la création de nouvelles petites et moyennes entreprises compétitives.
Concernant le plan ciblé pour le développement des PME existantes, le programme vise un double objectif. D’une part, accompagner les PME à fort potentiel de manière à réaliser leur programme de développement. Il est question, d’autre part, de renforcer la compétitivité des entreprises. Afin de permettre un meilleur accompagnement des entreprises, deux programmes seront mis en place. Le 1er est le programme Imtiaz qui aura pour but d’accompagner 50 entreprises à fort potentiel par an en leur accordant une prime à l’investissement matériel et immatériel à hauteur de 20% de l’investissement et plafonnée à 5 millions de DH. Lequel accompagnement s’effectuera sur la base d’un Contrat de croissance et avec obligation pour les bénéficiaires d’un apport minimal en fonds propres de 20% de l’investissement.
En ce qui concerne le programme Moussanada, il vise à accompagner 500 entreprises par an à travers des programmes fonctionnels accessibles, d’après les initiateurs du contrat-programme 2009-2015, à l’ensemble des secteurs (systèmes d’information, qualité, logistique, marketing…).
Afin de lever les freins de la sous-capitalisation qui pénalisent actuellement de nombreuses PME à fort potentiel, les parties s’accordent sur la nécessité de promouvoir les fonds de capital développement. C’est dans ce sens, d’ailleurs, que l’Etat s’engage à mobiliser les ressources financières pour appuyer le développement d’au moins 100 entreprises sur la période 2009-2015. Or, vu le nombre de PME, cet engagement financier relève simplement du ridicule et en dit long sur l’engagement réel de l’Etat en faveur des PME
S’agissant de la reconfiguration et de la consolidation en profondeur du tissu des PME, il faut appuyer l’émergence de nouveaux acteurs, notamment les fonds d’investissement spécialisés dans la reprise et le redressement mais aussi mettre en place un cadre favorable pour faciliter les opérations de transmission et de reprise des entreprises.
Afin d’encourager et d’accélérer la reconfiguration et la consolidation du tissu des PME, les parties s’accordent sur la nécessité de mettre en place un dispositif permettant en particulier aux fonds d’investissements d’évaluer le risque encouru (notamment fiscal) lié aux opérations de transmission et de reprise des entreprises.
Sur le volet de la création de nouvelles PME compétitives, le contrat reconnaît dans les start-ups une source de dynamisme économique et un potentiel d’innovation important. De ce fait, des actions vont être entreprises pour faciliter l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs autour de programmes permettant de développer les vocations à l’entrepreneuriat et les compétences entrepreneuriales. A cela s’ajoute le soutien des porteurs de projets et des start-ups dans leurs premières années de développement en créant 4 cités des PME regroupant en leur sein un incubateur et une pépinière d’entreprises.