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Mehdi Carcela, le Lion de l'Atlas qui rugit en Belgique

Jeudi 7 Juin 2018

L'international marocain Mehdi Carcela, l'un des 23 Lions de l'Atlas convoqués pour défendre les couleurs nationales lors du Mondial-2018 en Russie, est une star en Belgique où ses qualités footballistiques et son charisme lui ont valu une grande admiration aussi bien des footeux que des connaisseurs.
Lauréat en 2018 du trophée "Lion Belge" qui récompense le meilleur joueur d'origine arabe évoluant en Belgique, le milieu offensif du Standard de Liège a été le grand artisan de la fin de saison réussie des "Rouches", vainqueurs de la Coupe de Belgique face au Racing Genk et vice-champions nationaux.
Revenu au Standard de Liège lors du mercato hivernal sous forme d'un prêt du club espagnol de Grenade, l'international marocain a enchaîné les prestations de haute volée, apportant au club liégeois l'efficacité et la fraîcheur qui lui manquaient en début de saison.
Auteur de 5 buts et 10 assists en 4 mois, il a reconquis le public et les dirigeants du Standard qui ont récemment décidé de lever l'option d'achat incluse dans son contrat de prêt.
Ce nouveau chapitre avec le club liégeois est un retour au bercail pour Mehdi Carcela. Né le 1er juillet 1989 à Liège d'un père espagnol et d'une mère marocaine, c'est avec le Standard qu'il fait ses premiers pas au football à l'âge de cinq ans.
Devenir un joueur professionnel semblait donc une évidence pour celui qui décrit le football comme "sa vie". Il gravit ainsi tous les échelons de formation au sein du Standard avec lequel il signe en 2008 son premier contrat professionnel pour une durée de 4 ans.
Le public du Standard tombe tout de suite sous le charme de ce joueur rapide et polyvalent au style vif et percutant. Ses prouesses ballon au pied ont également tapé dans l'œil des plus grands clubs européens, notamment le Real Madrid. Cependant, lors d'un match contre le KRC Genk, le 17 mai 2011, il est victime d'une grave blessure au visage qui l'a écarté pendant des mois des terrains, douchant ses espoirs de devenir merengue.
"J'ai eu de la malchance dans ma carrière, surtout lors de ma terrible blessure à Genk qui m'a privé d'un transfert au Real Madrid où je devais signer dans la foulée de la saison", avait-il déploré en 2015 dans un entretien avec la presse belge.
Suite à cette déconvenue, Carcela quitte la Belgique à destination du club russe du FK Anji Makhatchkala où il côtoie deux saisons durant l'international marocain Mbark Boussoufa et le Camerounais Samuel Eto'o.
Après son passage en Russie qu'il qualifie de "très bonne expérience" même s'il n'a quasiment pas joué la première saison, Carcela décide de faire le choix du coeur et de retourner en 2013 à son club formateur, le Standard de Liège, alors qu'il avait une belle offre de l'AS Rome.
En fin de contrat avec le Standard en 2015, il est transféré au Benfica Lisbonne avec lequel il est sacré champion du Portugal en 2016.
La même année, il rejoint la Liga où il s'engage avec le club de Grenade CF avant d'être prêté en 2017 au club grec de l'Olympiakos du Pirée, sa dernière escale avant son retour tonitruant au Standard de Liège en janvier 2018 afin de retrouver du temps de jeu dans l'optique de la Coupe du monde.
Mehdi Carcela a décidément fait le bon choix car il a été retenu par le sélectionneur du Maroc, Hervé Renard, dans sa liste des joueurs qui vont disputer le Mondial-2018 en Russie.
"Quelle fierté et quel sentiment indescriptible de pouvoir enfin représenter son pays dans la plus prestigieuse des compétitions", a-t-il réagi à sa sélection sur son compte Twitter.
Carcela, qui possède la triple nationalité maroco-belgo-espagnole, a opté pour le maillot des Lions de l'Atlas en 2011, même s'il avait été convoqué à plusieurs reprises en équipe nationale belge. Un choix qu'il ne regrette absolument pas, assure-t-il.
Après avoir évolué dans des clubs aux quatre coins d'Europe, disputer le Mondial-2018 avec les Lions de l'Atlas constitue une consécration pour Mehdi Carcela qui rêve d'exploit tout comme des millions de Marocains qui attendent avec impatience de voir leurs idoles fouler enfin les pelouses russes.

Par Afaf Razouki (MAP)

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