Titulaire d’un doctorat d’Etat en E-Buisness, de l’Université de Lecce, Mehdi Alaoui Mdaghri
a toujours fait de
l’environnement son
cheval de bataille. En 2009, il a créé « Planète citoyenne », une ONG qui a pour mission de contribuer au
développement durable. Aujourd’hui, il est
directeur associé
d’EGANEO, initiateur
de la « Fête de la musique et du sport ». Entretien
Libé : Comment avez-vous conçu cette manifestation autour de la musique et du sport ?
Mehdi Alaoui Mdaghri : Comme chacun le sait, le 21 juin est la journée où le monde entier célèbre la fête de la musique. Au Maroc, cette célébration laisse à désirer, il n’y a pas suffisamment de manifestations artistiques autour de cette journée de la musique. Ce qui nous a poussés à organiser « la Fête de la musique et du sport », avec un concert de Aziz Sahmaoui (University of Gnaoua). Parallèlement à certaines activités sportives
Il faut dire que déjà, en 2012, à l’occasion des Jeux olympiques, nous avions organisé le «Follow the green stars » (suivons les étoiles vertes), à titre d’hommage aux sportifs marocains. Et en ce moment, il y a un grand événement sportif qui est bien évidemment la Coupe du monde. Nous avons alors décidé, encouragés par la réussite de «Follow the green stars », d’organiser à nouveau un événement de taille autour du sport et de la musique.
Au programme de cette manifestation, citons l’organisation d’un petit « Mondialito », avec la participation de 8 équipes, composées d’enfants marocains de moins de 11 ans, qui ont défendu les couleurs du Brésil, de l’Argentine, de la France, de l’Espagne, du Portugal, des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Maroc bien entendu.
Il y a également des stands d’initiation au judo et à la boxe, des matchs de tennis où les enfants ont été pris en charge par des professionnels, sans oublier la Capoeira, cet art martial afro-brésilien qui puise ses sources dans les méthodes de combat et les danses des peuples africains. Et ce avec l’aimable participation de l’Ambassade du Brésil. L’objectif principal de l’événement étant de permettre aux enfants, toutes couches sociales confondues, de pratiquer le sport et la musique.
Lier la musique au sport, une idée plutôt originale ?
Vous savez, les sportifs s’entraînent souvent en écoutant de la musique. Et puis, il y a beaucoup de choses qui lient le sport à la musique. Mais le plus important pour nous, c’est que le sport et la musique doivent être des vecteurs de valeurs. Car quand on fait du sport, on apprend à respecter son adversaire et quand on fait de la musique, on apprend à respecter autrui, d’une manière plus générale.
Dans quel but avez-vous créé l’Association “ Planète citoyenne “ ?
Commençons d’abord par l’exemple suivant : quand un enfant jette des ordures n’importe où dans la maison, il arrive souvent que sa maman l’interpelle en lui disant : « Est-ce que tu te crois dans la rue? ». En fait, beaucoup de nos concitoyens ne sont pas tout à fait impliqués en ce qui concerne l’importance vitale de l’espace public. Il faudra donc absolument sensibiliser les gens à cet égard. En créant cette association, nous espérons remédier à cette situation, ne serait-ce qu’avec les moyens du bord.
En quoi consiste votre action sur le terrain ?
Notre travail tourne essentiellement autour de la sensibilisation de nos concitoyens. En diffusant des films, en lançant des campagnes de nettoyage, en créant des hors-séries, comme ce fut le cas avec le magazine Tel Quel. Nous avons également organisé plusieurs ateliers de sensibilisation. Sans oublier le lobbying aussi, puisqu’on est déjà intervenu auprès de quelques décideurs, afin de les sensibiliser à certaines problématiques liées à l’environnement.