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La décision de Paris de reconnaître la Coalition "seule représentante du peuple syrien" et de demander la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition est "très discutable", a estimé M. Medvedev, attendu lundi soir à Paris pour une visite de travail de deux jours.
"Je rappelle que, selon les principes du droit international approuvés par l'ONU en 1970, aucun Etat ne doit entreprendre d'action visant au renversement par la force du régime en place dans un pays tiers", a-t-il souligné.
Le président François Hollande, que M. Medvedev doit rencontrer lors de sa visite à Paris, a reçu le 17 novembre le président de la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Moaz Al-Khatib.
"La Russie ne soutient ni le régime Assad ni l'opposition. Nous avons une position neutre", a assuré M. Medvedev en indiquant que la seule solution était l'ouverture de négociations entre les parties en conflit.
Le Premier ministre a aussi exprimé la préoccupation de Moscou face à la crise dans l'Union européenne, "une menace très sérieuse" pour la Russie dont la moitié des échanges commerciaux se font avec l'UE, a-t-il souligné.
M. Medvedev n'a pas semblé totalement convaincu par la gestion de la crise au sein de l'UE: "Il nous semble parfois que nos partenaires européens manquent d'énergie et de volonté pour prendre des décisions (...) Ils semblent sur le point d'arriver à un accord. L'important, c'est que ce ne soit pas trop tard".
"La situation chez nous dépend en bonne partie de ce qui se passe dans les économies de l'Union européenne", a-t-il ajouté, en précisant que le montant global des échanges Russie-UE s'élève à quelque 300 milliards d'euros.
M. Medvedev, 47 ans, s'est déclaré prêt à revenir un jour au Kremlin comme Président de la fédération de Russie.
"Si j'ai assez de force, si les gens me font confiance, alors je n'exclus pas que les choses prennent cette tournure", a-t-il déclaré.