Mawazine : Asmaa Lamnaouar très attendue

Asmaa Lamnaouar est l’une des chanteuses marocaines et arabes qui a le plus impressionné ces dernières années de par un  grand talent aussi bien au niveau de la voix que de la prestance et de la présence.
Ce n’est pas pour rien qu’elle est sollicitée par les plus grands compositeurs arabes tels Kadem Saher qui a interprété, en duo, avec Asmaa, l’une des chansons qui feront date dans l’histoire de la chanson arabe, « Mahkama ». Cette chanson sera d’ailleurs reprise par ce même duo lors de la prochaine édition de Mawazine à laquelle participeront Asmaa et Kadem Saher.
Asmaa Lamnaouar ne cache pas qu’elle a beaucoup souffert avant d’en arriver là, mais reconnaît, que le mérite revient aux chanteuses qui ont émigré quand il n’y avait ni chaînes de télévision satellitaires, ni autant de maisons de production qu’il n’en existe de nos jours. C’est pour cela que l’on ne doit pas, à son sens,  reprocher à ces chanteuses de ne pas avoir pu ou réussi à diffuser la chanson marocaine, ni à faire connaître les rythmes et tempos marocains de plus en plus sollicités.
En tout cas, même en plein succès de ses chansons orientales et khalijies, Asmaa n’entend pas délaisser la chanson marocaine qu’elle considère comme étant sa source d’inspiration. D’ailleurs, son dernier album contient deux chansons marocaines « J’en ai marre » et « Aji daba ».
Mais les organisateurs de  festivals doivent, de leur côté, penser à faire participer davantage de talents marocains car il en existe surtout des jeunes qui n’ont rien à envier aux vedettes connues.   
Asmaa parle en connaissance de cause, elle, qui a pris le chemin inverse dans la mesure où elle avait émigré en Occident avant d’aller en Orient.
En effet, après avoir brillamment participé à des concours où elle avait occupé les premières places, Asmaa s’est envolée pour le Danemark en compagnie d’une troupe danoise avec laquelle elle s’était rendue en Egypte pour animer une soirée soutenue par l’Union européenne. C’est là où elle avait rencontré le compositeur égyptien Youssef Mehanna. C’était le début d’une collaboration fructueuse qui avait abouti à la signature d’un contrat avec une maison de production égyptienne.
Asmaa est native de  Casablanca, issue d’une famille composée de sept sœurs et un frère. Ses parents tenaient absolument à ce qu’elle termine ses études.
Elle a réussi à décrocher son bac en mathématiques avant de poursuivre des cours d’économie. Son milieu familial était assez modeste mais très attaché aux valeurs et aux traditions. Cela n’a pas empêché Asmaa, connue depuis son enfance pour sa gentillesse et son humour. Elle dit, d’ailleurs, avoir gardé des amitiés de cette époque tout en reconnaissant qu’il n’y a pas mieux que le pays, le quartier, les amis et la f0amille pour se ressourcer.   
La prochaine édition de Mawazine sera l’occasion pour Asmaa Lamnouar de rencontrer son nombreux public mais aussi et surtout la famille, les amis. Mais pour elle, il ne s’agit nullement de rester loin du pays même si son agenda artistique est chargé et que sa vie familiale lui impose aussi des responsabilités. “Le Maroc est toujours dans mon cœur, dit-elle. Je suis issue d’un quartier populaire et c’est pour cela que je ressens souvent l’envie de me mêler  à ces ambiances chaudes que l’on retrouve dans les quartiers populaires”.
Une source de fierté pour tous les Marocains, Asmaa Lemnaouar l’est à plusieurs niveaux. C’est pour cela que sa prestation à Mawazine sera bien attendue.