argentin Gerardo Martino a offert mardi au Paraguay sa première
participation
à un quart de finale
de Coupe du monde
en venant à bout
du Japon
(5 t.a.b. à 3, 0-0 a.p.).
La qualification du Paraguay est-elle méritée ?
"On n'a pas très bien joué, mais on était l'équipe qui cherchait à faire la différence, même si ce n'est pas forcément le match que les gens attendaient. On a eu des bonnes périodes. Le Japon a joué comme il sait le faire, en nous laissant l'initiative du jeu et en procédant par contres. C'est le premier quart de finale de Coupe du monde pour le Paraguay. Je pense qu'on a eu plus de réussite pendant les tirs au but que notre adversaire. Aucune des deux équipes n'a de regret à avoir, chacune a tout donné".
On vous a vu pleurer à l'issue de la rencontre: est-ce le plus beau jour de votre carrière d'entraîneur?
"Pour le pays, cette qualification est historique et j'imagine aisément qu'elle doit être fêtée, il faut profiter de ce succès. Pour moi, atteindre les quarts de finale et être parmi les 8 meilleures nations mondiales, c'est quelque chose de fort, mais je ne dirais pas que c'est le plus grand succès de ma carrière. Après avoir vu le Brésil lundi (contre le Chili), l'Argentine est la favorite de ce tournoi, mais on est là aussi. Je ne dis pas qu'on va gagner et entrer dans l'histoire, mais je pense qu'on peut faire un bon match contre l'Espagne. Ce qui me fait dire cela, c'est qu'on n'aura plus la responsabilité du jeu comme on l'a eue contre le Japon, la Slovaquie et la Nouvelle-Zélande. On aura sans doute plus d'espaces et cela devrait bien convenir à notre équipe".
Aviez-vous préparé vos joueurs à l'éventualité d'une séance de tirs au but?
"Neuf joueurs avaient tiré une série de cinq penaltys lors du dernier entraînement et je peux notamment dire que Barreto (le premier tireur, NDLR) en avait raté plus qu'il en avait réussi. C'était loin d'être parfait pour les autres, mais nous étions prêts dans notre tête à affronter cette séance de tirs au but. La tension est toujours très forte dans ce genre d'exercices. Il n'y a pas que la forme et l'état d'esprit qui déterminent le vainqueur, mais la gestion des émotions".