Marrakech accueille le 16ème Congrès marocain de sexologie

La ville ocre s’apprête à accueillir le 16ème Congrès marocain de sexologie.  Cette manifestation de grande envergure organisée par l’Association marocaine de sexologie (l’AMS), l’Association marocaine universitaire de santé sexuelle (l’AMUSS) et l’Observatoire international du couple aura lieu du 1er au 3 novembre prochain. Le thème principal de cette édition est consacré au syndrome métabolique.
Comme l’expliquent les organisateurs, avec le changement de mode de vie et des habitudes alimentaires, (multiplication des fast-foods et de la sédentarité), les Marocains sont exposés au surpoids et donc au syndrome métabolique  (hypertension artérielle, diabète, dyslipidémies, obésité viscérale, sédentarité, dysfonction érectile et cardiopathie ischémique).
Dans ce cas, la dysfonction érectile devient un symptôme prédictif de la cardiopathie ischémique. Cela veut dire que la personne qui a fait un trouble érectile en association avec des symptômes déjà cités, fera dans 2 à 5 ans une cardiopathie ischémique. Pour rappel, la cardiopathie ischémique  est un terme générique regroupant tous les troubles et maladies cardiaques consécutifs à un arrêt ou à une réduction de l’irrigation sanguine du cœur, quel qu’en soit le mécanisme, mais généralement liés à l’athérosclérose coronarienne.
Trois jours durant, place est faite à des interventions plus intéressantes les unes que les autres initiées par des experts et chercheurs, venus de divers horizons. Tous de renommée internationale, ils feront de cette rencontre transculturelle un échange riche d’enseignements et de savoirs. Pour ce, un programme haut en couleur a été concocté par les organisateurs.
D’emblée  la couleur est  annoncée. La première journée est ainsi dédiée aux violences sexuelles faites aux enfants. Un sujet qui revient constamment sous les feux de l’actualité. Viol, inceste, prostitution infantile, ou encore  mariage précoce, le tabou sera levé sur des maux innommables qui gangrènent notre société.  Des thèmes repris par Soumaya Naamane Guessous et Patrick Blachère, entre autres intervenants.
La matinée du 2 novembre sera consacrée, quant à elle, à un sujet qui revêt autant d’importance. Et pour cause,  toute la lumière sera faite sur l’actualité de la sexualité masculine. En analysant  le syndrome métabolique, il sera fait appel, dans un premier temps, aux points de vue aussi bien de l’endocrinologue, de l’urologue et du cardiologue. Par la suite, les participants se pencheront sur les divers traitements médicamentaux.
Bien évidemment, les femmes ne sont pas en reste. Elles seront au centre des débats de l’après-midi de la seconde journée du Congrès. De «l’infertilité et troubles sexuels» à «l’hypertension féminine et addictologie» en passant  par le «cancer du sein et la sexualité féminine» bien des questions seront soulevées.
Loin de cette atmosphère lourde de par les divers thèmes débattus, le Congrès  clôturera en apothéose avec au programme une soirée traditionnelle et un dîner de gala.