Porté par l'Association Africaine de Pathologie Digitale, en collaboration avec la Faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech, cet événement continental, qui se poursuivra jusqu'au 20 avril, se veut une plateforme idoine pour débattre et faire la lumière sur les avancées les plus récentes dans le domaine de la numérisation appliquée à la pathologie.
Ce rendez-vous scientifique, qui intervient alors que l’anatomopathologie entre dans une nouvelle ère avec l'irruption du numérique et de l’intelligence artificielle (IA), marquant ainsi un tournant historique dans cette spécialité, s'inscrit dans une dynamique de transformation des pratiques médicales à la faveur d'outils numériques susceptibles de renforcer les capacités des professionnels et d'améliorer la précision du diagnostic, ouvrant ainsi la voie à une médecine de précision sur le continent africain.
Dans une déclaration à la MAP, le président de l'Association africaine de pathologie digitale, Dr. Hicham El Attari, a indiqué que cet évènement le premier du genre en Afrique dédié à cette spécialité, connaît la participation de pathologistes venus d'Asie, d'Europe, du Monde arabe et d'Afrique, qui se penchent lors de divers workshops sur des thématiques pertinentes et des spécialités digitales.
Cette rencontre permettra d'avoir une vision globale de l'état des lieux de la pathologie digitale de par le monde, a ajouté l'expert, soulignant que cet événement offre l'occasion pour d'éminents experts et spécialistes de partager leurs expériences avec leurs collègues marocains et africains.
Le digital et l'intégration des solutions actuelles ne sont pas là pour remplacer les médecins, mais pour les aider à mieux gérer le workflow de leur diagnostic et de leurs activités, a fait remarquer M. El Attari qui préside ce congrès.
De son côté, Dr. Abdelaziz Alajlan, président des Laboratoires de la cité médicale du Roi Abdelaziz, en Arabie Saoudite, s'est réjoui de cette initiative d'organiser ce congrès, le premier du genre dédié à cette spécialité à l'échelle africaine, estimant que cet évènement marquera certainement un saut qualitatif dans l'amélioration de la précision du diagnostic, et la fourniture de traitements efficaces aux patients.
Après avoir dit toute sa joie de prendre part à ce congrès dans un pays frère, aux côtés d'une pléiade d'experts et de spécialistes des quatre coins du monde, il a mis en relief la contribution importante de ce rendez-vous à la formation continue des pathologistes et, partant, à la réduction des coûts de traitement.
Avec un programme aussi riche en conférences, en échanges d'expériences et en ateliers thématiques, ce premier congrès constitue, en effet, une plateforme appropriée de formation continue pour les pathologistes.
L’anatomopathologie classique a longtemps constitué un pilier fondamental du diagnostic médical, soulignent les organisateurs, relevant que le modèle, basé sur la lame de verre, le microscope optique et l’œil expert du pathologiste, a été pendant des décennies la référence incontestée en matière de diagnostic histologique.
Et d'ajouter que le numérique n'est pas là pour se substituer au pathologiste, mais pour renforcer ses capacités, optimiser son temps, sécuriser ses diagnostics et ouvrir la voie à une anatomopathologie connectée, collaborative et plus performante.
Ainsi, le pathologiste d’aujourd'hui et de demain sera non seulement un expert du tissu, mais aussi un maître des outils numériques et de l’IA, au service d’une médecine plus rapide, plus précise et plus humaine.