Ce déficit tient compte d'un solde positif de 22 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), précise la TGR dans son récent Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP).
Les recettes ordinaires brutes se sont établies à 228,8 MMDH, en hausse de 11,7% comparativement à fin août 2023, en raison de l'augmentation des impôts directs de 12,4%, des droits de douane (+8,9%), des impôts indirects (+13,2%), des droits d'enregistrement et de timbre (+3,5%) et des recettes non fiscales (+10,5%).
Concernant les dépenses ordinaires, elles ont enregistré une augmentation de 3,7%, couvrant une hausse des dépenses de biens et services (+7,5%), des charges en intérêts de la dette (+18,6%), ainsi qu'un repli des émissions de dépenses au titre de la compensation (-57,8%).
Les dépenses émises au titre du budget général ont été de 337,4 MMDH à fin août 2024, en hausse de 1,1% par rapport à la même période un an auparavant, en raison de l'augmentation de 1,6% des dépenses de fonctionnement et de 13,5% des dépenses d'investissement, conjuguée à la baisse de 8,1% des charges de la dette budgétisée.
La TGR fait également savoir que les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d'engagement, se sont élevés à 513 MMDH, représentant un taux global d'engagement de 63% et un taux d'émission sur engagements de 85%.
Pour ce qui est des recettes des CST, elles ont atteint 120,1 MMDH. Ces recettes tiennent compte des versements reçus des charges communes d'investissement du Budget Général pour 21,7 MMDH. Les dépenses émises ont été de 98,8 MMDH, intégrant la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 2,9 MMDH. Ainsi, le solde de l'ensemble de ces comptes s'est élevé à 21,3 MMDH.
Quant aux SEGMA, leurs recettes ont baissé de 10,8% à 1,58 MMDH et leurs dépenses de 1,6% à 908 millions de dirhams (MDH).