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Maroc : Un excédent budgétaire de 1,6 MMDH à fin mars

Les recettes ont enregistré un taux de réalisation de 25% par rapport aux prévisions de la loi de Finances (LF)

Vendredi 28 Avril 2023

Maroc : Un excédent budgétaire de 1,6 MMDH à fin mars
La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) à fin mars 2023 fait ressortir un excédent budgétaire de 1,6 milliard de dirhams (MMDH), contre 1,1 MMDH, un an auparavant, selon le ministère de l'Economie et des Finances.

Cette évolution recouvre une augmentation des recettes (+4,6 MMDH), plus importante que celle des dépenses globales (+4,2 MMDH), explique le ministère dans un document sur la SCRT du mois de mars 2023.

Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 25% par rapport aux prévisions de la loi de Finances (LF). Par rapport à fin mars 2022, ces recettes se sont inscrites en hausse de près de 4,6 MMDH ou 6,3%, précise la même source.

Pour leur part, rapporte la MAP, les recettes fiscales ont affiché un taux de réalisation de 28,8%. Leur progression par rapport à la même période de 2022 s'élève à 4,8%, soit 3,3 MMDH. Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, y compris la part supportée par les collectivités territoriales, se sont chiffrés à près de 4,4 MMDH, contre 5,5 MMDH à fin mars 2022.

Les recettes non fiscales, de leur côté, ont enregistré un taux de réalisation de 6%. Elles se sont établies à près de 3,25 MMDH, contre 2,5 MMDH en mars 2022.

La SCRT indique aussi que les dépenses ordinaires se sont établies à 75,5 MMDH, enregistrant un taux d'exécution de 26%. Par rapport à fin mars 2022, ces dépenses se sont accrues de près de 5,6 MMDH, s’expliquant principalement par la hausse des dépenses au titre des biens et services (+3,5 MMDH), des intérêts de la dette (+735 millions de dirhams (MDH)) et des charges de la compensation (+1,3 MDH).

Les charges de compensation ont enregistré un taux de réalisation de près de 34,2%. Elles se sont chiffrées à près de 9,1 MMDH, dont 5 MMDH au titre du gaz butane et 800 MDH au titre des subventions accordées aux professionnels du secteur du transport
L'exécution des dépenses de biens et services est marquée par un taux de réalisation de 24,5% pour les dépenses de personnel et près de 27,4% pour les dépenses afférentes aux "autres biens et services". L’augmentation de ces dépenses s’élève à 1,5 MMDH et 2 MMDH, respectivement, fait observer le ministère.

Les intérêts de la dette ont, pour leur part, connu un taux de réalisation de 22%. Leur augmentation par rapport à fin mars, soit +735 MDH, résulte d’une hausse des intérêts aussi bien de la dette extérieure (+534 MDH) que de la dette intérieure (+201 MDH).

La charge au titre du gaz butane a affiché une quasi-stagnation par rapport à fin mars 2022, s’expliquant par une hausse des mises à la consommation, alors que le cours du gaz butane a accusé une baisse à 666 $/T contre 890 $/T en moyenne un an auparavant.

Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire positif de 2,6 MMDH, en baisse de 966 MDH par rapport à fin mars 2022, fait savoir le ministère.

En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions à ce titre ont affiché un taux d’exécution de 25,5%. Elles ont atteint près de 23,3 MMDH, enregistrant une progression de 1,5 MMDH comparativement à fin mars 2022.

Pour leur part, les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de 22,3 MMDH, contre 19,3 MMDH à fin mars 2022.
La SCRT est le document statistique qui présente les résultats de l'exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l'année précédente.

Alors que la situation produite par la Trésorerie générale du Royaume a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d'une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d'investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.

Libé

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