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Arrogants, snobs, méprisants… Les adeptes du bio ne sortent pas indemnes de cette étude psychologique: «Quand les gens s’auto-félicitent de leur comportement, ils deviennent moralisateurs et suffisants», explique Kendall Eskine à MSNBC. Ce professeur de psychologie à l’université de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, estime que le marketing des produits bio tend à rendre leurs acheteurs paradoxalement moins altruistes: les qualificatifs «naturel», «vert», «écologique» ou «durable» provoqueraient une auto-satisfaction qui rend méprisant envers les gens qui ne partagent pas leurs opinions.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont divisé un groupe de soixante personnes en trois: le premier groupe a regardé une série de photos de produits bio (pommes, épinards…), le deuxième d’aliments «réconfortants» comme des brownies et des cookies, et le dernier des produits courants, comme du riz, de la moutarde ou des céréales. Après avoir observé les photos, chaque personne a dû évaluer sur une échelle de 1 à 7 des situations moralement répréhensibles. Par exemple, ils devaient juger de la «gravité» d’avoir des relations sexuelles avec un parent éloigné, ou évaluer s’il était moralement scandaleux de voir un avocat rôder dans les services d’urgences d’un hôpital pour inciter des victimes à porter plainte. «Les gens qui ont été exposés aux produits bio ont eu un jugement beaucoup plus dur que les autres, commente Kendall Eskine. Sur une échelle de 1 à 7, ils ont atteint une moyenne de 5,5 tandis que celle du groupe des produits courants était de 5 et celle du groupe des produits réconfortants était 4,89». Les chercheurs ont ensuite demandé à chaque personne combien de temps elle serait prête à accorder à quelqu’un qui aurait besoin d’aide, entre 0 et 30 minutes. Le résultat est clair: 13 minutes en moyenne pour les bio, 19 pour les produits courants et 24 minutes pour les gourmands. «Etre exposé à de la nourriture bio augmente leur estime d’eux-mêmes et ils finissent par devenir un peu des goujats», conclut Kendall Eskine.
Manger bio donnerait donc une caution morale qui inciterait ensuite les gens à moins bien se comporter, tout en étant très intransigeants avec les autres. Regards méprisants sur les paniers remplis de légumes non bio, piques acerbes envers les gens qui aiment les fast-foods ou jugements sévères sur les comportements anti-écolo de leurs voisins: les mangeurs de bio ne seraient pas des personnes très sympathiques et seraient même parfois les premiers à se permettre de laisser leur ordinateur en veille ou à prendre l’avion pour partir en vacances, sans aucune culpabilité. Pour être sympa, mieux vaut manger des cookies non bio donc.