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Les résultats de cette recherche, menée par John Ioannidis et ses collègues de l’Université de Stanford, permettent d’expliquer pourquoi nombre de traitements apparemment efficaces pour les animaux ne fonctionnent pas chez l’homme.
Les auteurs de cette étude ont examiné 160 publications relatives à 1.411 recherches menées sur plus de 4.000 animaux, relatifs à des traitements de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer ou de la sclérose en plaques notamment.
Seules huit études ont abouti à des résultats significatifs, et seulement deux d’entre elles ont permis d’arriver à des résultats “convaincants” au regard de tests menés ensuite sur des humains, selon les chercheurs de Stanford.
Les autres recherches étaient biaisées par une multitude de problèmes: étude mal mise en place, échantillons trop petits, ou publications d’études présentant seulement des résultats positifs.
“La littérature relative aux études sur les maladies neurologiques est probablement très partiale”, souligne ainsi cette nouvelle étude publiée dans la revue PLoS Biology.
“Des résultats biaisés d’expériences sur les animaux peuvent conduire à tester cliniquement des substances inefficaces, voire nocives, qui exposent les patients à des risques inutiles et font perdre l’argent de la recherche”, ajoutent les auteurs.
“Une explication possible de cet échec réside dans les différences biologiques et physiologiques entre animaux et humains, mais des anomalies dans les études ou dans les publications peuvent aussi expliquer ces erreurs”, ajoutent-ils.
Les chercheurs préfèrent publier leurs recherches dans des revues scientifiques prestigieuses, mais celles-ci ont tendance à mettre en avant les études ayant obtenu des résultats positifs, ce qui peut également expliquer ces résultats biaisés.
Les chercheurs de Stanford proposent des solutions afin d’améliorer la situation: mettre en place des barrières plus strictes concernant les études menées et les analyses des résultats, pré-enregistrer les tests menés sur des animaux pour que leurs résultats soient publiés, qu’ils soient positifs ou non, et publier les résultats bruts des recherches pour que d’autres scientifiques puissent les vérifier.