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Le juge a motivé sa décision de report de l’audience au 15 octobre 2012 par la nécessité d’accorder plus de temps aux deux parties afin de trouver un terrain d’entente. Elles sont d’accord sur le principe, il n’en serait pas de même pour ce qui est de la forme que doit prendre leur acte de réconciliation.
En effet, Me Abdelkebir Tabih, avocat d’Abdelhadi Khairat, a estimé dans son intervention que l’avocat de la partie plaignante, Me Abderrahim Berrada, a transgressé le mandat de réconciliation dont Moulay Hicham l’avait investi en essayant d’imposer des conditions consistant en le fait que l’USFP présente ses excuses au Prince alors que le parti de la Rose n’est ni de près ni de loin partie prenante dans ce procès.
Me Tabih a rappelé qu’en déléguant à Me Berrada le soin de décider dans ce sens, Moulay Hicham n’a pas établi de conditions préalables. Des propos qui ne devaient pas être du goût de Me Abderrahim Berrada qui a réfuté ces dires en arguant que le mandat de réconciliation dont Moulay Hicham l’avait investi demeure une affaire privée entre lui et son client, tout en indiquant qu’«il n’y a pas de réconciliation sans conditions».
Concernant ses déclarations à la presse nationale relatives à l’USFP, il a affirmé que ses propos entrent dans le cadre de la liberté d’expression (sic) et qu’il n’est pas obligé de rendre des comptes à qui que ce soit, tout en précisant que l’USFP reste loin de cette affaire. (resic).
Des affirmations qui seront vite balayées par Me Tabih en expliquant que la procédure de réconciliation ne peut pas être considérée comme un secret professionnel puisqu’elle a été demandée par le tribunal, tout en ajoutant que Me Barrada a refusé le projet du communiqué de réconciliation élaboré par Me Mohamed Karam en exigeant des excuses de la part de l’USFP.
De son côté, Abdelhadi Khairat a affirmé, en réponse à une question posée par le juge concernant la réconciliation et le projet de communiqué de Me Karam, qu’il ignorait tout de ces tentatives de réconciliation depuis qu’il a pris Me Tabih comme avocat.
Khairat a affirmé également qu’il n’a pas eu à lire, ni que quelque lecture lui ait été donnée par quiconque du communiqué en question malgré les appels récurrents de Me Karam dans ce sens.
Pour sa part, le procureur du Roi a indiqué que la procédure de réconciliation est une possibilité accordée par le tribunal aux parties dans l’objectif de résoudre à l’amiable leur différend, tout en précisant que le tribunal n’a pas le droit d’intervenir dans les conditions et les détails de l’acte de réconciliation. A ce propos, il a exigé des deux parties de manifester une réelle volonté de s’arranger entre elles, sinon il considèrera le dossier comme prêt à être jugé.