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Devant les diplomates embarrassés qui assistaient à la passation de pouvoirs à Jérusalem, la ministre sortante des Affaires étrangères, la centriste Tzipi Livni, a grimacé plusieurs fois puis finalement interrompu le dirigeant d'Israel Beitenou pour exprimer son désaccord avec lui.
Pour M. Lieberman, des concessions "ne feront qu'augmenter la pression et conduire à de nouvelles guerres". Il a nié toute légitimité au sommet d'Annapolis organisé par les Etats-Unis dans le Maryland fin 2007 pour relancer le dialogue israélo-palestinien sur la base de la feuille de route pour la paix au Proche-Orient. Ce plan de paix soutenu par le Quartette composé des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et des Nations unies avait été adopté en 2003 mais est depuis largement resté lettre morte. Il prévoyait la création à terme d'un Etat palestinien indépendant jouxtant Israël.
A Annapolis, où Tzipi Livni dirigeait les négociations pour la partie israélienne, Israéliens et Palestiniens s'étaient encore engagés à conclure un accord de paix définitif pour la fin 2008, avant le départ George W. Bush de la Maison Blanche en janvier 2009.
Le nouveau gouvernement israélien, une coalition hétéroclite marquée très à droite, a été investi mardi soir par les députés de la Knesset. Avant le vote, le Premier ministre désigné Benyamin Nétanyahou, chef du Likoud (droite nationaliste), a promis de rechercher la paix avec l'ensemble du monde arabe et musulman.
M. Nétanyahou, qui a officiellement pris ses fonctions mercredi, s'est aussi engagé devant le Parlement israélien à rechercher un "accord permanent" avec les Palestiniens leur accordant "toute l'autorité nécessaire pour se gouverner eux-mêmes". Mais il n'a pas approuvé explicitement la création d'un Etat palestinien, qui est un objectif clé de la diplomatie américaine et de la communauté internationale. "Cet homme ne croit pas à la paix, nous ne pouvons donc pas discuter avec lui. Le monde devrait faire pression sur lui", a lancé le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, cité par l'agence de presse palestinienne officielle en Cisjordanie.
«Benyamin Nétanyahou n'a pas accepté la solution des deux Etats ou les accords déjà signés et ne veut pas arrêter la colonisation», a affirmé le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans un entretien publié par l'agence Wafa. «Nous devons dire au monde que cet homme ne croit pas à la paix. Il faut mettre la balle dans le camp du monde entier pour qu'il fasse pression sur lui et pour que le monde assume ses responsabilités», a-t-il ajouté.
Lors de son discours d'investiture, mardi soir à la Knesset, Nétanyahou avait promis de mener «des négociations de paix permanentes avec l'Autorité palestinienne en vue de parvenir à un accord final», affirmant qu'Israël «ne veut pas gouverner un autre peuple». Il a aussi évoqué un «accord définitif», dans le cadre duquel les Palestiniens «disposeront de tous les droits pour se gouverner eux-mêmes, sauf ceux susceptibles de constituer un danger pour la sécurité et l'existence de l'Etat d'Israël». Mais il s'est gardé d'évoquer explicitement la création d'un Etat indépendant.
Le leadership palestinien est d'autant plus préoccupé que le nouveau ministre des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a déclaré hier qu'Israël n'était pas lié par les engagements de la conférence d'Annapolis de novembre 2007, lors de laquelle Ehud Olmert et Mahmoud Abbas avaient convenu de relancer les négociations de paix en vue de la création d'un Etat palestinien. «Il n'y a qu'un seul document qui nous lie et ce n'est pas la conférence d'Annapolis [], seulement la feuille de route [plan de paix international lancé en 2003 et resté lettre morte, ndlr]», a déclaré le nouveau patron de la.