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Ankara, qui soutient une partie des rebelles, et Moscou, principal allié de Damas, se sont entendus le mois dernier sur l'instauration d'une zone démilitarisée dans la province d'Idlib, dernier bastion des rebelles, dans le nord-ouest du pays. L'accord a permis d'éviter une offensive de grande envergure dans cette région où vivent trois millions de civils, dont plus de la moitié sont des déplacés.
"Nous avons été très clairs sur le fait qu'une offensive militaire du régime avec le soutien de ses parrains aurait des conséquences sécuritaires et humanitaires inacceptables", a souligné Emmanuel Macron.
"La Russie et la Turquie ont négocié un accord il y a plusieurs semaines qui doit être strictement mis en oeuvre. Des assurances ont été apportées aujourd'hui sur ce point (...) Nous comptons sur la Russie pour exercer une pression très claire sur le régime, qui lui doit très clairement sa survie", a poursuivi le président français, s'adressant à la presse après le sommet.
"La priorité pour nous tous en Syrie demeure la lutte contre le terrorisme. Nous ne devons en aucun cas perdre de vue que c'est notre objectif militaire et politique premier. Notre volonté est de poursuivre cette lutte antiterroriste en ayant à coeur que l'intégralité des opérations qui restent aujourd'hui à mener respectent le droit humanitaire", a-t-il ajouté.
Un bombardement a coûté la vie vendredi à sept civils dans la province d'Idlib. Il s'agit du plus lourd bilan depuis l'arrêt des frappes aériennes russes, à la mi-août, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans le cadre de l'accord conclu le mois dernier à Sotchi, le président russe et son homologue turc ont décidé de créer une zone tampon de 15 à 20 km sans armes lourdes ni combattants djihadistes. Le premier a jugé samedi que la Turquie avait rempli ses obligations et a promis de poursuivre la coopération avec Ankara.
Dans leur communiqué conjoint, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et la chancelière allemande Angela Merkel souhaitent donc en outre la convocation d'un comité constitutionnel d'ici la fin de l'année.
La création de ce comité formé de 150 membres a été décidée fin janvier lors d'une conférence de paix organisée à Sotchi. Le gouvernement, l'opposition et les Nations unies doivent désigner chacun un tiers des délégués.
L’émissaire des Nations unies, Staffan de Mistura, entendu vendredi au Conseil de sécurité, n'a pas souhaité que Damas soit autorisé à le faire. Le diplomate italo-suédois nommé en juillet 2014, a annoncé à la mi-octobre qu'il démissionnerait à la fin novembre "pour raisons personnelles".