La 2ème édition du Festival Taragalte met en exergue les principes qui ont fondé la 1ère édition, à savoir la valorisation du patrimoine culturel dans le respect du potentiel environnemental de la région, comme l’affirme le président de l’Association Zaïla et directeur de l’édition, Halim Sbaï. Une programmation ancrée dans le rituel et le vécu de M’Hamid Al Ghizlane à travers des troupes locales et qui tend à s’ouvrir sur des patrimoines culturels proches à l’instar de la troupe de Oulad Jallal de Tata, Gnaoua d’Errachidia, chants Gadra et autres.
La soirée dédiée à la poésie, contes et chants du désert, organisée dans un campement nomade dans les confins des étendues de dunes de sable a plongé les festivaliers dans le vécu des habitants du désert. En parallèle, une exposition des produits de l’artisanat local s’est tenue en plus de quelques séances d’initiation des jeunes de la ville à la technique d’art dramatique conduite par des bénévoles et professionnels suisses. Mais un événement fâcheux a perturbé la manifestation : il s’agit de la mort dramatique d’un jeune alors qu’il tentait de retrouver une moto dans les eaux tumultueuses de l’Oued Drâa. Les organisateurs ont donc décidé d’interrompre le programme artistique en signe de solidarité avec la famille de la victime.
La 2ème édition du Festival Taragalte qui a connu une forte affluence des touristes amoureux de la région gagnerait davantage à s’ouvrir aux nombreux habitants qui se sont sentis exclus par la tenue du Festival de l’autre côté de l’oued Drâa, dans le désert de M’Hamid Al Ghizlane.