-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
Avec ces photographies éminemment picturales, Majida Khattari poursuit son exploration passionnée de l’histoire de l’art occidental. Si la référence à la peinture orientaliste y est une évidence, l’artiste en appelle subtilement à l’Ophélie préraphaélite de Millais autant qu’aux ingresques Odalisques, à la sensualité de Boucher ou Gérôme autant qu’à Delacroix, Manet ou encore Goya.
Luxe des étoffes, soies damassées et organzas, matières précieuses, raffinement des motifs floraux et des dentelles, extrême souci du détail et de la mise en scène de jeunes femmes alanguies dans des intérieurs somptueux et baroques, dont on devine les corps drapés, enfouis sous les robes et les voiles, à peine les visages, comme une mise à distance, un flou posé sur les identités, faisant davantage appel à l’imaginaire que réalité recréée… : c’est aussi et surtout à la beauté que rend hommage Majida Khattari, autant à celle des femmes qu’à celle que l’art peut produire, dimension esthétique que l’artiste revendique ici comme valeur possible de l’art contemporain.
Née en 1966 à Erfoud, Majida Khattari a fait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca puis aux Beaux-Arts à Paris.
Depuis 1996, Majida Khattari crée des défilés-performances inspirés de la situation des femmes dans les sociétés arabes. Elle met en scène des modèles qui portent des vêtements-sculptures qu’elle a préalablement conçus et fait réaliser. A ce sujet, elle a organisé un défilé le 6 octobre 2012, place de la Concorde (Paris). Cet événement, qui montre l’une des formes les moins habituelles de l’art contemporain, a été salué par la presse internationale. Et le Musée du Louvre invite, le 2 février 2013, Majida Khattari et l’artiste iranienne Shirin Neshat à montrer leurs œuvres à l’auditorium du Musée, dans une exposition qui interroge la place des cultures de l'islam dans l'art contemporain.
L’artiste vit et travaille à Paris.