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Lors d'une conférence de presse, tenue à Casablanca, Azzedine Akesbi a indiqué que les indices de perception de la corruption 2012 révèlent que le Maroc a perdu 8 places, passant de la 80ème en 2011 à la 88ème en 2012, sur 176 pays.
Par contre, la note du Maroc est passée de 34 à 37 points, sur 100. Elle est égale à celle du Surinam, du Malawi, du Swaziland, de la Zambie, et de la Thaïlande.
Au niveau du monde arabe, l'intervenant a expliqué que le Maroc fait pire avec une notation de 37, ce qui veut dire qu'il est considéré comme fortement corrompu. Un classement qui n’a rien à envier à la plupart des pays du Printemps arabe qui ont des scores inférieurs ou à peine supérieurs à 40 points. Ainsi la Tunisie affiche-t-elle un score de 41, la Lybie 160 et l'Egypte 32. Pas mieux que l'Algérie qui fait 34, le Qatar avec 68 et le Soudan dont le score est de 13. D'après M. Akesbi, cette 10ème position du Maroc le classe au milieu de la file des pays arabes.
Une situation qui a poussé Transparency Maroc à adresser une lettre ouverte au chef du gouvernement pour lui faire savoir que son équipe n'a réalisé aucune avancée majeure dans la direction souhaitée et qu'il n'a même pas présenté, ne serait-ce qu'une vision préalable quant à son plan et à ses objectifs à court et long termes pour lutter contre ce fléau qui menace la cohésion sociale et l'efficience de notre économie.
L'ONG marocaine va plus loin. Elle estime que le meilleur allié de la corruption est cette redondance dans les déclarations et cette autosatisfaction affichée quant aux réalisations, aux projets de lois, aux mesures de portées limitées et autres rapports. Le tout pris dans une totale absence d'un engagement clair et lisible du gouvernement. Un tel engagement devant être exprimé dans une stratégie nationale qui engloberait les aspects juridiques, politiques et opérationnels et développerait les mesures de prévention et de sanction, en se basant sur une approche participative qui impliquerait tous les acteurs concernés et toutes les forces vives du pays en vue de bâtir un Système national d'intégrité.
A cet effet, Transparency a proposé la mise en place des mesures concrètes de nature à mettre un terme à l'impunité à travers la stricte application de la loi ; l'activation des rôles de la justice, de l'Inspection générale des finances, de l'Inspection générale de l'Administration territoriale et des autres Inspections de tous les départements ministériels en vue de la lutte implacable contre les actes de corruption et contre leurs auteurs et l'engagement d'actions concrètes pour circonscrire la corruption, sous toutes ses formes, dans les domaines en relation directe avec le quotidien des populations et leurs intérêts, dans les tribunaux, les services de police, les hôpitaux publics et les administrations.
Lors de cette même conférence de presse, M. Akesbi a expliqué que certains changements ont été apportés à la méthodologie de l'évaluation de l'Indice de la perception de la corruption (IPC). Dans ce contexte, une mise à jour a été mise en place sur la base d'une évaluation au sein du mouvement et des experts. Ainsi, l'IPC passe d'une échelle de 1-10 à 1-100. La note d'un pays indique le degré de corruption perçue dans le secteur public sur une échelle de 0 à 100, 0 signifiant que le pays est perçu comme extrêmement corrompu et 100 signifiant que le pays est perçu comme extrêmement intègre.
Autre changement de taille, l'IPC va utiliser les données brutes et les convertir pour les adapter à l'échelle de l'IPC comme c'était le cas pour l'IPC 2012 alors qu'auparavant cet indice utilisait le classement de chaque pays dans chacune des autres sources. M. Akesbi a noté qu'en 2013, il sera possible de refléter les changements au fil du temps pour chaque pays.