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d'infériorité, le Portugal a "comblé son retard" sur l'Espagne et doit défier son voisin ibérique "les yeux dans les yeux" vendredi pour leur entrée en lice
au Mondial-2018, estime l'ancien
international portugais Luis Vidigal,
titulaire à l'Euro-2000.
L'Espagne a longtemps regardé le Portugal de haut. Comment le rapport de force a-t-il évolué ces dernières années ?
"Je pense que le Portugal est plus compétitif. Nous avons comblé le retard de niveau que nous avions à l'époque avec l'Espagne. Quand on regarde la liste des 23 Portugais qui sont en Russie aujourd'hui, il y a un joueur du Benfica, un joueur de Porto et quatre du Sporting, tous les autres sont parvenus à s'exporter dans les grands championnats. Cela montre la qualité de notre football. On va jouer contre l'Espagne les yeux dans les yeux, sans se sentir inférieurs, même si elle reste naturellement favorite. Cette rencontre nous préoccupe car elle sera à coup sûr difficile. Mais je pense que du côté espagnol ils sont tout aussi inquiets."
Comment expliquez-vous l'essor sportif portugais ?
Il est important de souligner l'excellent travail de la fédération portugaise de football et de son président Fernando Gomes ces dernières années. Aujourd'hui elle est bien mieux structurée et organisée que par le passé. Il y a désormais des personnalités fortes et très compétentes à tous les échelons, des catégories jeunes à l'équipe principale. L'autre facteur important, c'est l'ambiance dans la sélection où l’on ne retrouve plus les querelles entre les trois grands clubs portugais. Cela permet de travailler sereinement, d'avoir un groupe uni, une équipe focalisée sur ses objectifs. Et il y a aussi le talent et l'influence de Cristiano Ronaldo, qui veut tout gagner et joue un rôle de leader".
Quelle différence voyez-vous entre votre équipe qui a atteint les demi-finales à l'Euro-2000 et le Portugal champion d'Europe en 2016?
"Le mental. En 2000 nous étions peut-être meilleurs individuellement mais aujourd'hui ils sont beaucoup plus forts mentalement. Et le sélectionneur Fernando Santos a réussi à inculquer dans le groupe cette force qui nous a menés à la victoire à l'Euro-2016. Avant on se dévalorisait tout le temps, on ne croyait pas totalement en nos chances. C'était toujours cette sorte de +fado triste+ même si en 2000 on voulait vraiment aller au bout et pour moi c'est encore difficile de parler de notre élimination face à la France (2-1 a.p., but en or, NDLR)".