Lors de ses entretiens au PSOE : Rhmani appelle à la création d’un cadre de concertation entre les partis de gauche de la zone Euromed

Dans le cadre de la mission d’information et de travail qu’il a effectuée à Bruxelles et à Berlin, Jamal Rhmani membre du Bureau politique de l’USFP a eu des entretiens avec les représentants du Parti socialiste européen (PSE), des membres du Parlement européen et de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) au sein du Parlement européen. Ces échanges ont également porté sur les défis auxquels la gauche est actuellement confrontée. M. Rhmani a souligné à cet égard que le processus démocratique risque de marquer le pas si rien n’est fait pour assurer sa crédibilité et amener, dans le cadre d’une véritable culture de citoyenneté, tous les citoyens à y adhérer, à l’approfondir et à le défendre. Ensuite, la gauche et toutes les forces vives de la société doivent renforcer leur position sur la scène politique nationale et défendre son positionnement en tant que partie prenante prépondérante et agissante sur ce processus. La gauche au Maroc, a précisé M. Rhmani, a besoin d’une plate-forme d’action commune ou tout au moins d’un mécanisme approprié de coordination, autour d’une stratégie lui permet  de mettre à profit son actif militantiste  historique et partant d’approfondir davantage le processus démocratique, qui après tout a besoin de partis forts et bien enracinés dans la société. La gauche a pour cela des atouts importants ; elle doit savoir les utiliser à bon escient. Il est évident que la gauche dans son action est confrontée à des facteurs endogènes et exogènes entravants. Le premier facteur endogène  réside dans la mondialisation et ses implications idéologiques, écologiques, politiques, culturelles et sociales. Faire face à ce défi, nécessite comme le souligne un jeune militant Usfpéiste une véritable mise à jour qui doit se faire par la gauche à travers «les valeurs de  justice, de liberté et de démocratie… » Le facteur exogène, quant à lui, est à  l’affût des moindres faux pas politiques ou des failles économiques ou sociales pour se hisser aux efforts de modernisation et de démocratisation du pays. M. Rhmani a par ailleurs appelé de ses vœux, à travers cet échange, à la mise en place d’un cadre approprié de concertation politique entre les partis de la gauche dans la zone Euromed pour assurer une adéquation des politiques à mettre en œuvre afin de faire face aux défis auxquels la gauche est confrontée dans l’espace euroméditerranéen.  M. Rhmani a  aussi donné un aperçu sur les mutations profondes qu’a connues le Maroc dans le cadre du processus de concrétisation du projet sociétal démocratique et moderniste, citant notamment le Code de la famille et le règlement des violations passées des droits de l’Homme. La grande dynamique de l’édification du Maroc nouveau, moderne et démocratique a été consolidée par le lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui est considérée comme une feuille de route visant à consacrer un projet sociétal et moderniste, a dit le ministre. Il a, en outre, fait savoir que le Maroc a adopté une stratégie ambitieuse ayant pour but de renforcer la décentralisation et la démocratie locale dans le but de parvenir à une régionalisation élargie dont le projet fait l’objet d’une concertation avec l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile. M. Rhmani a également mis en exergue les projets structurants d’envergure réalisés ou en cours d’exécution, les plans adoptés par le Maroc dans les domaines de l’agriculture, du tourisme, de l’industrie, de la pêche maritime, du commerce intérieur, de l’artisanat et de la technologie numérique. Dans le même cadre, il a fait référence à la stratégie pionnière adoptée par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, propres et durables, notamment l’énergie solaire. M. Rhmani a indiqué avoir abordé avec les députés du parti social-démocrate allemand le conflit artificiel autour du Sahara marocain et les derniers développements de la question de l’intégrité du territoire national, mettant l’accent sur le projet d’autonomie présenté par le Maroc pour régler ce conflit artificiel. Il a également rappelé l’hémorragie que subit le “Polisario” dont des cadres et ex-dirigeants rejoignent massivement le Maroc, ce qui dénote de son démembrement et de l’effondrement de ses thèses séparatistes. L’accent a été également mis sur le rôle que doit jouer la communauté internationale afin de convaincre la partie intervenante de manière directe dans le conflit artificiel d’accepter l’Initiative d’autonomie qui recueille l’appui de la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité de l’ONU qui a qualifié cette initiative de sérieuse et crédible. Par ailleurs, M. Rhmani s’est enquis de l’expérience allemande dans le domaine des négociations collectives, du règlement des litiges professionnels, de la formation dans le domaine de la santé et de la sécurité professionnelles.