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Les élus de l’opposition sont également fâchés à cause de la non-tenue de la «conférence des présidents des conseils d'arrondissements», comme le stipule l'article 132 bis de la Charte
communale. Ils pensent que le maire qui doit par la force de la loi, convoquer et présider cette conférence au moins deux fois par an et chaque fois qu'il est jugé nécessaire, ne semble pas intéressé par cette question. «On se demande pourquoi Sajid tarde à convoquer les présidents des arrondissements alors que dans d’autres villes, ces conférences se font régulièrement», s’est interrogé le président de l’arrondissement d’El Fida avant d’ajouter : «On ne peut pas en tant que présidents des arrondissements tolérer cette situation et être exclus de la gestion de la ville».
Des propos qui ne semblent pas du goût du premier vice-président du Conseil de la ville. Celui-ci pense que la situation vécue actuellement par les élus est due d’abord à la Charte communale qui prive les édiles de la ville ainsi que les présidents des arrondissements de plusieurs prérogatives. «S’il y a déficit, c’est du côté des textes législatifs régissant l’unité de la ville qu’il faut regarder. Et non celui de la gestion de tel ou tel président», a-t-il expliqué. Une analyse largement partagée par le président de l’arrondissement de Derb Ghalef, estimant que la Charte communale est une aberration vu ses absurdités. Pour lui, il est temps de rendre aux arrondissements leur personnalité morale et aux élus leur pouvoir.
Un débat qui a pris beaucoup de temps au détriment des autres points inscrits à l’ordre du jour et à propos desquels beaucoup de Casablancais ont fait le déplacement au siège de la mairie. Ce fut peine perdue puisque ni la question du tarif du tramway, ni celle des maisons menaçant ruine, ni celle de la lutte contre les inondations, encore moins celle du nettoyage n’ont été abordées au cours de la matinée.